Africa-Press – CoteDIvoire. Avant même qu’Henri Konan Bédié, soutenu par Laurent Gbagbo, ne prononce un discours musclé le 9 décembre, Alassane Ouattara le soupçonnait de jouer un double jeu. En voici les raisons.
Principal interlocuteur d’Alassane Ouattara (ADO) dans le cadre des discussions entamées le 11 novembre à l’hôtel du Golfe d’Abidjan, Henri Konan Bédié a durci sa position le 9 décembre, en contestant à nouveau publiquement la légalité du troisième mandat du chef de l’État. Il a proposé la mise en place d’un dialogue national afin de plancher sur l’organisation « d’élections notamment présidentielles, transparentes, crédibles et inclusives ». Un discours perçu comme une « déclaration de guerre » dans l’entourage présidentiel.
En coulisses, le patron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), soutenu par l’ex-président Laurent Gbagbo – mais aussi par l’ancien patron du Credit suisse, Tidjane Thiam – portait ces dernières semaines déjà de nouvelles revendications bien plus tranchées, tout en maintenant le contact téléphonique avec le chef de l’État, qui le suspecte d’avoir tergiversé pour gagner du temps et maintenir le statu quo.