Africa-Press – Côte d’Ivoire. Une nouvelle secousse agite ce mardi 5 août la scène politique ivoirienne. Quatre figures de proue du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), en l’occurrence Damana Pickass, Koua Justin, Dahi Nestor et Blaise Lasm, le député PDCI Dia Houphouët et Samba David, ont reçu des convocations, apprend KOACI de sources proches de la formation politique dirigée par Laurent Gbagbo.
Les documents, émanant de la préfecture de police, exigent leur présence immédiate, accompagnée de leurs avocats. Aucune indication formelle n’a été fournie sur les raisons de cette injonction. Ce silence laisse place à toutes les interprétations dans un climat politique déjà sous haute tension.
Ces convocations, bien que non motivées, interviennent dans un contexte chargé. Deux hypothèses émergent avec insistance. D’une part, elles pourraient être liées à la marche prévue pour le 9 août prochain, initiée par le Front commun PDCI–PPA-CI, et qui fait déjà l’objet de crispations au sein de l’appareil sécuritaire. D’autre part, certains observateurs n’excluent pas un lien avec les violents incidents survenus dans la nuit du 1er au 2 août à Yopougon, au cours desquels des actes de vandalisme et des affrontements ont été rapportés, suscitant une réaction préoccupée des autorités.
Dans tous les cas, cette convocation simultanée de plusieurs cadres influents du PPA-CI est perçue comme un signal politique fort, et relance les interrogations sur la gestion du climat pré-électoral en Côte d’Ivoire.
Le parti de Laurent Gbagbo, pour sa part, n’a pas encore réagi officiellement, mais l’on s’attend à ce qu’une déclaration soit faite dans les prochaines heures.
Jean Chresus, Abidjan
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