Africa-Press – Côte d’Ivoire. Charles Blé Goudé, président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), dans un entretien accordé à « Jeune Afrique », annonce avoir saisi les institutions internationales afin de retrouver ses droits civiques.
Acquitté définitivement par la Cour pénale internationale (CPI) en 2021, où il avait été jugé pour crimes contre l’humanité à la suite des violences post-électorales de 2010-2011, il reste sous le coup d’une condamnation en Côte d’Ivoire pour les mêmes faits.
« J’ai été condamné à 20 ans de prison en décembre 2019, une condamnation par contumace que j’estime être politique. C’est d’autant plus contestable que j’ai été acquitté par la Cour pénale internationale pour les mêmes faits liés à la crise postélectorale de 2010-2011. Et c’est ce qui m’empêche aujourd’hui d’être inscrit sur la liste électorale », rappelle Blé Goudé, avant de révéler les démarches entreprises pour régler sa situation.
« Rencontres avec les autorités, courriers officiels, appels publics… J’ai multiplié les initiatives. J’ai également saisi les institutions internationales, et notamment le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève et l’Union européenne. Sur les quatre personnes visées initialement par la CPI, je suis le seul à n’avoir bénéficié ni d’une grâce, ni d’une amnistie. Mes comptes sont toujours gelés, alors que tous les pro-Gbagbo ont vu cette mesure être levée. On ne peut pas se cacher derrière un miroir judiciaire pour menotter politiquement des adversaires. Notre pays a déjà payé le prix fort de l’exclusion politique. Notre rôle est de nous structurer, de nous préparer et d’aller à la rencontre des Ivoiriens pour leur présenter notre projet. La politique doit répondre aux besoins essentiels des populations », a-t-il ajouté.
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