
Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI) a rejeté mardi la grâce présidentielle prise par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, à la veille de la célébration de la fête d’indépendance.
Pour le porte-parole du PPA-CI, Justin Katinan Koné, « La grâce, elle n’efface pas les faits, explique-t-il au micro de RFI, avant de poursuivre.
« C’est-à-dire que le président Laurent Gbagbo est considéré comme un criminel. Est-ce qu’il a été privé de ses droits civiques, je n’en sais rien. C’est pourquoi je ne rentre pas dans ce débat-là. Il aura lieu certainement, mais pour le moment, ce qui nous intéresse, c’est un homme, un père de famille, fût-il ancien président, quelqu’un qui a construit toute sa vie autour de certaines valeurs, à qui on impute une responsabilité pour des faits qui n’ont jamais eu lieu. Pour le moment, nous nous arrêtons à ça. Si tant est que ceux qui ont proposé la grâce, leur intention est autre que ce que je viens de dire, alors nous aviserons. Mais pour nous, nous disons que l’objectif, c’est l’amnistie qui enlève totalement cette écriture infâme dans le casier judiciaire du président Laurent Gbagbo et dans sa vie, cette tâche noire qu’on veut artificiellement mettre sur sa vie. »
Lors d’un entretien accordé à la télévision nationale mardi, le Ministre de la Réconciliation et de la Cohésion Nationale a fustigé la réaction du PPA-CI.
Selon Kouadio Konan Bertin dit KKB, « l’’amnistie relève de la loi, la loi se prend à l’Assemblée, au parlement. », et d’ajouter.
« Si tant est que nos frères de PPA-CI veulent une amnistie, alors même qu’ils ont des députés et un groupe parlementaire, pourquoi n’ont-ils pas emprunté cette voie eux-mêmes ? »
Après le refus de la grâce présidentielle, le processus de la réconciliation pour aboutir à une paix durable est-il désormais en danger ?
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