Africa-Press – Côte d’Ivoire. Les ministres chargés de la Justice et des Droits de l’Homme de la Confédération des États du Sahel (AES) ont exprimé, dans un communiqué publié lundi dernier, leur vive indignation face aux sanctions et actes de harcèlement ciblant plusieurs militants panafricanistes connus pour leur engagement en faveur de la souveraineté africaine.
Le communiqué cite notamment les sanctions infligées le 26 juin 2025 par l’Union européenne à Mme Nathalie Yamb, comprenant une interdiction d’entrée et de transit en Europe, le gel de ses avoirs et l’interdiction de survol des espaces aériens européens.
Les ministres dénoncent également l’«arrestation illégale, la séquestration dans une caserne et la mort suspecte » de l’activiste burkinabè Alain Christian Traoré, dit Alino Faso, en Côte d’Ivoire, ainsi que les « mesures de harcèlement » visant Dr Franklin Nyamsi, Kemi Seba, Ibrahima Maïga et d’autres figures panafricanistes en France et ailleurs.
Selon les ministres de l’AES, ces actes constituent une violation flagrante des libertés fondamentales, de la liberté d’expression, du droit à la vie et à l’intégrité physique. Ils rappellent qu’ils contreviennent non seulement à la Déclaration universelle des droits de l’Homme, mais aussi à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples.
Cinq résolutions majeures
Dans leur déclaration, les ministres de l’AES ont adopté plusieurs positions fermes:
– Ils exigent des autorités ivoiriennes une enquête transparente sur la mort d’Alino Faso, afin que les auteurs et complices soient traduits en justice.
– Ils expriment leur solidarité avec Nathalie Yamb, Franklin Nyamsi, Kemi Seba, Ibrahima Maïga et tous les militants persécutés. – Ils condamnent les décisions jugées arbitraires de l’Union européenne, ainsi que les actes ayant conduit au décès d’Alino Faso.
– Ils réaffirment leur soutien indéfectible aux militants panafricanistes en Afrique et dans la diaspora.
– Ils appellent les organisations et peuples africains à renforcer leur unité et leur solidarité face aux tentatives extérieures d’intimidation.
Le communiqué se conclut par un avertissement: les tentatives d’intimidation et de répression extérieures ne feront que « renforcer la détermination des peuples africains à bâtir une Afrique souveraine, unie et respectée ». Ce communiqué a été signé à Bamako par Mamoudou Kassogué, ministre malien de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, au nom de ses homologues de la Confédération AES.
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