Réforme de la CEI, le porte-parole du PDCI-RDA prévient le pouvoir : « Nous ne cèderons pas cette fois-ci »

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Réforme de la CEI, le porte-parole du PDCI-RDA prévient le pouvoir : « Nous ne cèderons pas cette fois-ci »
Réforme de la CEI, le porte-parole du PDCI-RDA prévient le pouvoir : « Nous ne cèderons pas cette fois-ci »

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Kouassi-Bredoumy Soumaïla, coordonnateur de la grande cellule de la Communication, porte-parole du PDCI-RDA était face à la presse aujourd’hui au siège du parti à Cocody.

Il s’est prononcé sur la vie du PDCI-RDA, de l’activité parlementaire en liaison avec la vie de la nation et les autres activités nationale et internationale.

En ce qui concerne, le PDCI-RDA, le conférencier a affirmé que son parti, s’est véritablement positionné comme le plus solide et le plus attirant des partis politiques du pays.

« Le PDCI-RDA est devenu le parti le plus attrayant et attractif sur l’échiquier politique national. La communauté internationale lui accorde tous les intérêts pour son leadership, en vue de gérer la Côte d’Ivoire dans l’équité et retrouver dans ce pays phare la paix et la cohésion sociale », a-t-il ajouté.

Pour se justifier, le porte-parole du plus vieux parti de Côte d’Ivoire a cité plusieurs faits, notamment, la tenue de l’Assemblée Générale de The Démocrat Union of Africa (DUA), dont fait partie le PDCI-RDA le 09 novembre 2022 à Abidjan. Au terme de cette réunion le président sortant Henry Veneani de la Namibie et l’équipe des nouveaux leaders sont allés rendre compte de leurs délibérations au président Henri Konan BEDIE, la visite de Raphael Savimbi, fils de feu Jonas Savimbi, ancien chef de L’UNITA en Angola, au président BEDIE, le 08 novembre 2022 qui est venu « s’abreuver dans le fleuve de la sagesse que représente notre président », le retour du ministre Gnamien Konan au PDCI-RDA et l’intégration de Martial Ahipeaud, l’audience accordée à Simone Gbagbo par le Président venue présenter son parti, Mouvement des Générations Capables (MGC), au président du PDCI-RDA.

« Tous ces ballets politiques confirment l’attractivité de notre parti, non seulement pour les leaders politiques, mais surtout pour les Ivoiriens. Le PDCI-RDA est donc un parti en qui les Ivoiriens continuent de faire confiance et qui fait rêver », a indiqué, Kouassi-Bredoumy.

L’actualité dans le pays est marquée par le vote des lois à l’Assemblée nationale. Plusieurs projets de loi et d’ordonnance à ratifier ont été soumis aux députés. Le Groupe parlementaire PDCI-RDA s’est mis en relief par ses prises de positions.

Parmi les multitudes lois et ordonnances, quelques-unes ont fait l’objet de l’analyse du porte-parole du PDCI-RDA pour la séance du jour. Le Groupe parlementaire PDCI-RDA a refusé de soutenir la taxation du ciment et du fer et demande au Gouvernement d’appliquer cette parafiscalité sur les matériaux de construction de luxe. Ce qu’il a refusé de faire.

Le conférencier s’est appesanti sur l’ordonnance portant modification de la Composition et l’organisation de la CEI. L’ordonnance portant modification de la Commission Electorale Indépendante a été votée la semaine dernière en plénière avec une majorité de 122 voix contre 55 voix contre et 15 abstentions. En commission, le PDCI-RDA et le PPA ont voté abstention et ont laissé une porte pour des négociations d’un haut niveau pour trouver un compromis politique, comme cela a été proposé au moment du dialogue politique.

« Que les Ivoiriens et les amis de la Côte d’Ivoire se souviennent que tous les conflits majeurs de ces derniers temps sont partis des élections mal organisées et la CEI a toujours été au cœur de ces conflits. Le RDR dans l’opposition a été virulent contre les élections qu’il jugeait biaisées d’avance. En 2001, à la suite de l’élection présidentielle qui a porté le Président Gbagbo au pouvoir, le RDR a refusé de participer aux élections législatives qui suivaient immédiatement celle de la présidentielle. Résultat, le RDR n’avait pas d’élu à l’Assemblée nationale. Une décision politique a été prise pour permettre au RDR d’avoir des représentants dans les Organes centraux et locaux de la CEI. Le RDR entre temps a fini par aller aux élections locales et a remporté des mairies. La solution politique était que les partis politiques qui avaient soit des députés, soit reporté des communes devaient être représentés dans les organes de la CEI, au niveau central, comme au niveau local. Par ailleurs, les dispositions d’alors n’autorisaient pas le Président de la République à présider un parti politique. C’est donc sur ces bases que la loi de 2001 sur la CEI a été votée à l’Assemblée Nationale, pendant que le RDR y était absent. Ce fondant sur la loi de 2001, le RDR, devenu RHDP, propose une loi modifiée, totalement déséquilibrée et qui est une source de conflit pour les élections à venir. Pour cause, le Président de la République est aujourd’hui président du parti au pouvoir. Il y envoie un représentant, puis son ministre de l’Administration y envoie le sien, les préfets et sous-préfets qui sont les représentants du Président de la République au niveau local ont chacun un représentant », a rappelé, M. Kouassi.

Il a ajouté que le Conseil National des Droits de l’Homme qui est une institution financée par l’Etat y envoie son représentant. La CNDH ne peut s’ériger en institution indépendante dans l’état actuel de son statut. Le drame, c’est l’introduit dans la composition de la CEI comme organe de la société civile.

« Au total, sur 18 représentants, le parti au pouvoir à 13 et l’opposition dans son ensemble n’aura que 5 représentants. Le Groupe parlementaire PDCI-RDA a introduit un amendement pour que ce soit les partis politiques qui ont au moins un élu au parlement ou qui obtenu une commune représentent l’opposition au sein de la CEI, au titre des partis politiques de l’opposition. Le RHDP a opposé un refus catégorique, comptant sur sa majorité au sein de l’hémicycle. Je rappelle que cette disposition est inscrite dans la loi de 2001 portant organisation et composition de la CEI. C’est justement cette disposition qui a permis au RDR d’y entrer. Ce refus est clairement un recul démocratique. La loi dans sa mouture actuelle ouvre les portes au RHDP de faire rentrer dans la CEI des partis affidés qui n’existent que de nom. Cela viendra encore gonfler la surreprésentation du parti au pouvoir », a-t-il déploré.

Selon lui, la question du basculement automatique des nouveaux majeurs sur la liste électorale est une porte ouverte à la fraude.

« Ce sont donc des indices qui ne permettent pas et au PDCI-RDA et à la majorité des Ivoiriens d’avoir confiance en cette CEI dans sa configuration actuelle, peut-elle s’élever au-dessus des pressions et de ses accointances pour disposer d’une goutte d’indépendance et conduire une restructuration équilibrée du découpage électoral ? Rappelons que le découpage électoral actuel donne d’emblée un avantage numérique au parti au pouvoir », a mentionné le Coordonnateur.

Il prévient le pouvoir en place que PDCI-RDA ne cèdera pas cette fois-ci. C’est pourquoi il prend la communauté internationale et nationale à témoin.

« Ensemble avec nos alliés, nous mènerons tous les combats démocratiques pour que notre pays retrouve l’équité, la justice et la paix. Nous observons que le PDCI-RDA est le parti qui porte l’espoir des Ivoiriens. Le parti au pouvoir n’a nullement la volonté d’aller à la paix et la cohésion sociale. Ce parti a toujours utilisé le passage en force face à toutes les questions qui touchent aux intérêts des Ivoiriens, seul le souci de braquer le pouvoir reste sa préoccupation. Par ailleurs, le parti au pouvoir a fini de démontrer aux Ivoiriens sa gestion paternaliste et laxisme des ressources publiques. Il est donc temps que des élections crédibles et transparentes aient lieu pour que le PDCI-RDA vienne sauver la Côte d’Ivoire et ses habitants. Cela commence par une CEI aux normes », a-t-il conclu.

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