Violences électorales 2020/Côte d’Ivoire: Le Sénat « encourage » Ouattara à « accéder aux sollicitations de clémence »

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Violences électorales 2020/Côte d’Ivoire: Le Sénat « encourage » Ouattara à « accéder aux sollicitations de clémence »
Violences électorales 2020/Côte d’Ivoire: Le Sénat « encourage » Ouattara à « accéder aux sollicitations de clémence »

Africa-PressCôte d’Ivoire. Anselme BLAGNON

Le président du sénat ivoirien, Jeannot Ahoussou Kouadio a incité mardi à Yamoussoukro (centre), le chef de l’Etat Alassane Ouattara à « accéder aux sollicitations de clémence », après les violences qui ont émaillé la présidentielle de 2020 dans certaines localités du pays, à l’ouverture de la session ordinaire.

« Nous regrettons et condamnons avec fermeté toutes ces violences injustifiées », a dit Ahoussou Kouadio, qui a « encouragé » Ouattara « tout en demeurant ferme pour empêcher le désordre en Côte d’Ivoire, à accéder aux sollicitations de clémence pour aller à la paix. »

Ces agitations ont fait 85 morts et 484 blessés, selon un bilan officiel. Le 11 novembre 2020, l’ancien porte-parole du gouvernement Sidi Touré avait évoqué 225 personnes interpellées, 167 inculpées et 45 placées sous mandat de dépôt. »

En Côte d’Ivoire des manifestations qui se sont muées en conflits intercommunautaires dans certaines localités, ont démarré le 10 août après l’annonce du chef de l’Etat de briguer un troisième mandat à la présidentielle du 31 octobre.

Elles se sont poursuivies après la validation de sa candidature par le Conseil constitutionnel, pendant la campagne électorale, le jour du scrutin, et même après, avec l’appel à la désobéissance civile des opposants.

« A quoi à servir le boycott actif ? A rien, si ce n’est qu’à ôter la vie d’un autre citoyen », a estimé le président du Sénat, estimant qu’ »il est temps de préserver la paix retrouvée en Côte d’Ivoire. »

A la suite de ces violences, certains opposants dont Affi N’Guessan et Maurice Guikahué, avaient été interpellés et placés sous mandat de dépôt pour « complot contre l’autorité de l’Etat » entre autres avant d’être libérés sous contrôle judiciaire, tandis que d’autres à l’image de l’ancien président Henri Konan Bédié, ont vu leurs domiciles encerclés par des forces de l’ordre.

Le 26 mars, Amnesty a appelé les autorités ivoiriennes à « mettre fin au recours systématique à la détention provisoire, en particulier à libérer immédiatement et sans condition les personnes détenues arbitrairement et à accélérer les procédures judiciaires concernant les autres, dans le strict respect des droits de la défense. »

 

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