Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le 15ème forum de la rentrée syndicale de la Confédération Syndicale Internationale – Région Afrique (CSI – Région Afrique) se tiendra du 24 au 28 février 2025 à Grand-Bassam, première capitale de la Côte d’Ivoire, comme annoncé ce vendredi 14 février 2025 par Soro Mamadou, président de la centrale humanisme lors d’un point de presse tenu à la bourse du travail de Treichville.
Cet événement de premier plan pour la Confédération Syndicale Internationale – Région Afrique aussi connu sous le nom d’École du Nouvel An vise, selon Soro Mamadou, à « donner aux syndicats, les moyens de contribuer efficacement à l’agenda plus large de la justice sociale en Afrique en veillant à ce que le progrès économique du continent se traduise par des avantages tangibles pour les travailleurs ».
Affiliées à la CSI-Afrique les centrales syndicales ivoiriennes UGTCI, CISL-DIGNITÉ, FESACI-CG et HUMANISME, qui accueillent ce rendez-vous syndical majeur de 150 dirigeants syndicaux africains, ainsi que des délégations venues d’Europe, d’Asie et des Amériques, s’attèlent à offrir un accueil digne de la Côte d’Ivoire, pays de l’hospitalité.
Placée sous le thème « Employabilité, salaire vital, paix et transformation économique pour la justice sociale en Afrique », cette édition ambitionne de répondre aux défis majeurs du monde du travail sur le continent. L’accent sera mis, souligne le porte-parole des centrales syndicales ivoiriennes, sur trois axes essentiels: l’employabilité, dans un contexte où le chômage des jeunes reste préoccupant, avec la nécessité de mieux aligner formation et marché du travail. Ensuite, le salaire vital, un enjeu clé pour garantir un niveau de vie décent et réduire les inégalités. Et enfin, la transformation économique, indispensable pour une croissance inclusive et durable.
Depuis sa création en 2011, l’École du Nouvel An s’est imposée comme une plateforme de formation et de réflexion stratégique pour le mouvement syndical africain. Chaque édition aborde des thématiques cruciales telles que les droits syndicaux, le changement climatique, la migration, la protection sociale et l’intégration économique régionale », a expliqué monsieur Soro Mamadou.
Le programme de cette 15e édition qui se tiendra sur cinq jours (24 au 28 février) s’annonce dense, avec des conférences, panels et ateliers réunissant des syndicalistes, des représentants du gouvernement, du patronat, du Bureau International du Travail (BIT), ainsi que des experts et chercheurs.
Il est prévu une Réunion du Conseil Général de la CSI-Afrique et une visite protocolaire au roi des N’zima Kotoko de Grand-Bassam. Avec la Cérémonie officielle d’ouverture, les travaux et la Grande marche citoyenne autour du thème central du forum et enfin la cérémonie de Clôture officielle et réunion des partenaires de la CSI-Afrique.
Pour une réussite totale de ce rendez-vous de réflexion et de formation, les centrales syndicales ivoiriennes lancent un appel vibrant à la mobilisation pour la grande marche citoyenne du 28 février. Cette manifestation se veut un symbole fort de l’engagement du mouvement syndical africain pour une transformation économique porteuse de justice sociale.
« Nous invitons les travailleurs, la société civile, les jeunes, les femmes, les acteurs de l’économie informelle et l’ensemble des citoyens à se joindre à nous pour porter haut les revendications en faveur d’un travail décent et de conditions de vie dignes pour tous », a déclaré Soro Mamadou.
Après Lomé au Togo, la CSI-Afrique organise pour la troisième fois son forum en dehors de son siège. Ce choix de Grand-Bassam, première capitale de la Côte d’Ivoire, est hautement symbolique, renforçant la volonté des syndicats africains de décentraliser les débats et d’ancrer les enjeux du travail dans les réalités locales.
À l’issue de ces cinq jours de réflexion et d’échanges, les syndicats espèrent renforcer leurs capacités pour mieux influencer les politiques publiques en faveur des travailleurs. Cette édition devrait ainsi marquer un tournant décisif pour le mouvement syndical africain, en le dotant d’outils concrets pour peser dans les débats sur le développement économique et social du continent.
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