Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’Office National de la population en partenariat avec l’UNFPA organise depuis le lundi 9 octobre 2023 dans la capitale politique ivoirienne, un atelier d’élaboration des Plans de Travail Annuels DEX et NEX 2024 et des budgets détaillés. A constaté koaci.com sur place.
Organisées par le Ministère du Plan et du Développement, ces assises visent à définir, entre autres et ce, à la lumière des engagements contenus dans le CP8, les résultats, des gaps et des leçons tirées en 2023, les axes stratégiques d’intervention et les perspectives sur la période 2024.
Il s’agira selon le Directeur Général de l’Office National de la population, de dégager les priorités du programme en 2024 qui consistent à mettre définitivement fin aux décès maternels évitables, aux besoins non satisfaits en planification familiale, aux violences basées sur le genre et les pratiques néfastes, en tenant compte du contexte en termes de programmes, de projets, plans nationaux et des engagements du pays au niveau international.
Docteur Hinin Moustapha a également souligné les performances de cette coopération « la mise en place de ce programme a permis à la Côte d’Ivoire de poursuivre l’amélioration de ses indicateurs dans la perspective du renforcement des droits sexuels et reproductifs des populations et surtout des femmes et des jeunes» a indiqué le patron de l’ONP non sans souligner la pertinence des défis majeurs encore à relever.
C’est pourquoi, il a appelé l’État ivoirien et les partenaires au développement à continuer de fournir des efforts considérables afin d’atteindre les cibles fixées dans les engagements nationaux et internationaux.
Aux acteurs de ce programme, Hinin Moustapha à recommandé plus d’actions « l’atteinte des résultats escomptés de cet important programme nécessite que toutes les parties prenantes fassent montre d’inventivité pour développer et mettre en œuvre des activités porteuses d’impact» a-t-il exhorté avant de traduire ses reconnaissance à l’UNFPA pour les acquis multiformes au gouvernement ivoirien à travers l’ONP.
A sa suite, la représentante résidente de l’UNFPA s’est félicité également des progrès de ce programme de coopération « il ressort que les résultats du CP8 sont jugés globalement satisfaisants avec une bonne progression de la plupart des indicateurs de performance vers l’atteinte des cibles quinquennales » s’est-elle réjoui.
Toutefois, a reconnu Cécile Compaoré Zoungrana, des efforts additionnels s’imposent pour accélérer l’atteinte des indicateurs en retard «selon les enquêtes démographiques et de santé, de 2012 2021, le ratio de mortalité maternelle est passé de 614 à 385 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes.
Le taux de prévalence contraceptive, passe de 14% à 18% entre 2012 et 2021, reste faible. De même, les besoins non satisfaits en planification familiale sont estimés à 22% et les prévalences des mutilations génitales féminines et des mariages d’enfants restent élevés avec respectivement 36,7% et 32,1%» a-t -elle indiqué.
Rappelons qu’aux nombres des défis à relever, l’on note aussi la légalité obstétricale directe dans les centres d’excellence en santé de la reproduction et la prise en charge des survivantes des VBG.
L’UNFPA est l’agence directrice des Nations Unies en charge des questions de santé sexuelle et reproductive.
Elle a pour mission de créer un monde dans lequel chaque grossesse est désirée et chaque accouchement sans danger.
Un monde dans lequel chaque jeune réalise pleinement son potentiel, relève-t-on.
Donatien Kautcha, Abidjan
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