COP27 à Charm el Cheikh en Égypte, Laurent Tchagba relève ce que son pays doit relever pour préserver, réhabiliter et étendre les forêts

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COP27 à Charm el Cheikh en Égypte, Laurent Tchagba relève ce que son pays doit relever pour préserver, réhabiliter et étendre les forêts
COP27 à Charm el Cheikh en Égypte, Laurent Tchagba relève ce que son pays doit relever pour préserver, réhabiliter et étendre les forêts

Africa-Press – Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire a enregistré des performances remarquables dans le domaine agricole, notamment la première place mondiale de Producteur de Cacao.

Toutefois, le couvert forestier, qui était de 16 millions d’hectares en 1900, a été fortement réduit, passant ainsi à 2,97 millions d’hectares en 2021, soit une perte de 80 % de notre patrimoine forestier, a révélé le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, lors d’un panel en marge de la COP27 qui se tient à Charm EL Cheikh en Égypte jeudi dernier.

« Pour préserver, réhabiliter et étendre les forêts, le Gouvernement a pris d’importantes mesures et initiatives, notamment : L’adoption de la Stratégie Nationale REDD+, comprenant l’option stratégique « agriculture zéro déforestation », en novembre 2017 ;

La signature du Cadre d’Actions Communes de l’Initiative Cacao et Forêts, en novembre 2017, entre les Gouvernements de la Côte d’Ivoire et du Ghana et une trentaine d’entreprises du secteur du cacao et du chocolat. Les entreprises partenaires de l’ICF sont représentées par la Fondation Mondiale du Cacao. Cette initiative vise à éliminer la déforestation de la chaine d’approvisionnement du cacao ; L’adoption de la Politique de Préservation, de Réhabilitation et d’Extension des Forêts, en mai 2018. Cette nouvelle politique met l’accent sur l’agroforesterie et sur la forte implication du secteur privé dans sa mise en œuvre. L’adoption, en juillet 2019, d’un nouveau code forestier, contenant des innovations majeures portant notamment sur la propriété de l’arbre, transférée désormais aux propriétaires fonciers (producteurs et communautés rurales).

Ce code prévoit, en outre, la promotion de l’agroforesterie qui permet d’associer des arbres forestiers aux cultures agricoles. Par ailleurs, le Règlement de l’Union européenne sur la déforestation importée visant à interdire l’exportation de produits agricoles issus de la déforestation offre, tout compte fait, une opportunité de renforcer la lutte contre la déforestation. Je voudrais rappeler que le règlement a été adopté le 13 septembre 2022 par le Parlement européen et le processus d’adoption définitive est en cours », a relevé ce dernier. »

Selon le ministre, le coût de mise en œuvre de la politique forestière est de 616 milliards FCFA, à mobiliser par l’État, les partenaires techniques et financiers et le secteur privé.

« Les différentes actions engagées ont permis de baisser le taux de déforestation. En effet, de 275.000 hectares de perte de forêt par an, entre 1990-2000, ce taux est tombé à 47.000 hectares par an entre 2019-2020, puis à 26.000 hectares en 2021. Nous sommes satisfaits des résultats enregistrés. Il est nécessaire d’en tirer les enseignements en vue de l’extension des acquis à d’autres forêts », a-t-il poursuivi.

Ajoutant, le Ministre, a signifié que malgré ces résultats encourageants, le pays doit relever des défis importants, notamment :

Continuer l’information et la sensibilisation des parties prenantes, surtout les producteurs agricoles afin de permettre une meilleure appropriation des politiques forestières et l’adoption des bonnes pratiques agricoles ; mobiliser les ressources techniques et financières pour mettre en œuvre la politique forestière et l’Initiative Cacao et Forêts ;

Mettre en place des mécanismes d’incitation pour encourager l’investissement privé en faveur du secteur forestier et la création de puits de carbone ; Finaliser et opérationnaliser le système national de traçabilité du cacao ; Accélérer le développement du système suivi spatial des forêts et d’alerte précoce de la déforestation afin de renforcer la surveillance et la protection des massifs forestiers résiduels ; Améliorer les revenus des producteurs et les conditions de vie des communautés rurales.

« Le cadre politique, législatif, règlementaire, favorable à sa mise en œuvre est en place. Le règlement européen sur la déforestation importée et l’Initiative d’Abidjan (Abidjan Legacy program) représentent une opportunité d’accélération de la mise en œuvre des actions de l’Initiative Cacao et Forêts dans laquelle le Gouvernement Ivoirien est résolument engagé.

La forêt étant indispensable à la culture du cacao, nous vous attendons en Côte d’Ivoire pour concrétiser d’autres partenariats pour l’aménagement durable des forêts », a-t-il conclu.

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