Covid en RD Congo : comment les fonds ont disparu, selon un rapport

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Covid en RD Congo : comment les fonds ont disparu, selon un rapport
Covid en RD Congo : comment les fonds ont disparu, selon un rapport

Africa-PressCôte d’Ivoire. Selon des chercheurs, les fonds manquants, les pratiques salariales opaques et la mauvaise gestion entravent la réponse au coronavirus en République démocratique du Congo.

Le Congo Research Group, basé à l’université de New York, affirme que plusieurs nouveaux comités ont été mis en place, qui ont coûté plus d’argent mais n’ont pas réussi à résoudre les problèmes.

Son rapport indique que seuls 6 millions de dollars (3 401 579 000 FCFA) sur les 363 millions de dollars (205 805 000 000 FCFA) de fonds Covid accordés par le FMI l’année dernière ont été comptabilisés publiquement.

Le gouvernement congolais n’a pas répondu aux demandes de commentaires de la BBC.

La RD Congo est l’un des 50 pays dans le monde qui n’ont pas réussi à vacciner complètement 10 % de leur population contre le coronavirus – un objectif fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon les estimations, environ 0,1 % des 89 millions d’habitants du pays ont été vaccinés. À ce jour, selon l’OMS, plus de 57 000 personnes ont contracté le coronavirus en RD Congo et 1 086 d’entre elles sont décédées.

Parmi les difficultés rencontrées, citons la dépendance à l’égard du système Covax, souvent critiqué, un système de santé sous-financé déjà ravagé par des épidémies simultanées de rougeole, d’Ebola et de choléra, la méfiance généralisée à l’égard des autorités et le conflit entre le gouvernement et les groupes armés dans l’est du pays.

À cela s’ajoute, selon les critiques, une corruption endémique.

Deux anciens ministres de la santé ont été arrêtés à la suite d’allégations de corruption ces dernières années – l’un purge une peine de cinq ans de prison, tandis que l’autre est libre sous caution et nie les allégations.

Le Congo Research Group affirme que les leçons n’ont pas été tirées des échecs précédents dans la gestion des fonds de santé, et affirme qu’au moins 240 000 dollars (136 050 350 FCFA) ont disparu lors de l’achat d’ambulances et de véhicules pour la réponse Covid du ministère de la santé.

L’étude cite également un organe de contrôle gouvernemental, l’Inspection Générale des Finances, qui estime qu’un hôpital de Kinshasa ne pouvait en aucun cas justifier une facture récente de 2,9 millions de dollars pour la prise en charge de seulement 266 patients atteints du coronavirus.

Les chercheurs affirment également que le ministère de la santé a utilisé les situations d’urgence et les financements internationaux “pour verser des primes à des personnels qui ne sont normalement pas bien payés”. Selon leur rapport, le ministère de la santé a refusé de révéler le nombre de ses employés ou le montant des primes versées.

Les “structures ad hoc” mises en place par le gouvernement congolais en réponse à la pandémie – notamment un “comité multisectoriel”, un “secrétariat technique”, un conseil consultatif, un groupe de travail présidentiel et un fonds national de solidarité contre le coronavirus – ont augmenté les budgets mais n’ont pas réussi à résoudre les problèmes préexistants, selon le Congo Research Group.

Il énumère ces problèmes comme suit

Et affirme que cela a entraîné “une mauvaise prise en charge des patients et une démotivation des agents de santé”.

Correction 10 octobre 2021 : une référence incorrecte à Vital Kamerhe comme étant l’un des anciens ministres de la santé accusés de corruption a été supprimée de cet article.

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