Façonnement du Génome du Cheval par l’Homme

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Façonnement du Génome du Cheval par l'Homme
Façonnement du Génome du Cheval par l'Homme

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le cheval a été sélectionné pour servir de monture et cela se voit dans son génome, montre une étude menée par une collaboration franco-chinoise de généticiens et publiée dans la revue Science. La comparaison du génome d’ossements de chevaux anciens avait déjà permis de localiser l’origine de l’animal actuel dans les steppes d’Asie centrale, au nord de la mer Caspienne. Mais elle a aussi révélé les modifications génétiques progressives liées à une domestication débutée il y a plus de 5 000 ans, bien après celle des autres animaux de la ferme.

Une sélection des chevaux les plus dociles et plus musclés

L’animal, jusque-là parqué pour être une source de viande et de lait, fait d’abord l’objet d’une sélection pour retenir les individus moins craintifs et plus dociles, porteurs d’un premier variant génétique lié à la protéine ZFPM1. Puis un autre variant génétique associé à une diminution de la protéine GSDMC est fortement sélectionné par les éleveurs au fil des siècles car il confère aux chevaux qui le possèdent un arrière-train plus robuste, des pattes avant plus musclées et une meilleure coordination motrice.

Ces nouvelles propriétés ont été confirmées chez la souris quand les chercheurs y ont réduit la production de GSDMC. Le cheval issu de cette sélection pouvait alors mieux supporter la charge d’un cavalier et courir sur de longues distances, ce qui va en faire un formidable agent de transport et de conquête pour l’humanité pendant près de quatre millénaires.

Tous les chevaux actuels descendent d’individus choisis par l’humain

Vers 900 ans avant notre ère, la sélection humaine va encore orienter le génome des chevaux en faveur d’individus de plus grande taille, ce qui coïncide selon les auteurs de l’étude avec l’apparition des premières troupes à cheval.

Plus tard, les variants responsables des couleurs blanche et marron du pelage apparaissent dans les populations de chevaux, toujours sous l’effet de la sélection humaine. Tous les chevaux actuels descendent ainsi d’individus sélectionnés initialement par l’humain pour leur aptitude au portage et ceux-ci ont fini par supplanter les autres populations chevalines héritées de la préhistoire qui peuplaient autrefois la planète.

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