Jacqueville, tension et résistance à N’Djem autour du projet Adoukro, routes barrées, l’appel de Joachim Beugré aux cadres locaux

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Jacqueville, tension et résistance à N'Djem autour du projet Adoukro, routes barrées, l'appel de Joachim Beugré aux cadres locaux
Jacqueville, tension et résistance à N'Djem autour du projet Adoukro, routes barrées, l'appel de Joachim Beugré aux cadres locaux

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le projet de lotissement d’Adoukro est toujours au centre des tensions dans la commune de Jacqueville.

Dans la paisible région des Grands Ponts, à N’Djem, à seulement une vingtaine de kilomètres de l’axe Abidjan-Dabou, une scène de protestation s’est déroulée ce jeudi 28 mars 2024, marquant une résistance farouche contre le projet immobilier controversé intitulé “Adoukro ville nouvelle durable et écologique”.

Malgré l’annulation annoncée de la cérémonie de pose de la première pierre du projet par ses promoteurs depuis mardi dernier, les habitants ont manifesté leur détermination sur le terrain.

Le pont Philippe-Grégoire Yacé, un symbole de liaison dans la région, a été le théâtre d’un ralentissement du trafic, entravé par une procession tenue par les jeunes de la localité de N’Djem, brandissant des pancartes revendicatives telles que “Merci au Conseil d’Etat”, “Ne touchez pas nos terres”, et clamant haut et fort leur volonté de défendre leur patrimoine ancestral.

Malgré quelques escarmouches sporadiques entre les manifestants, une réunion s’est tenue à l’issue de la procession, où le maire de Jacqueville, Joachim Beugré, ainsi que des représentants des chefs de villages, des chefs de terre et des jeunes engagés dans la lutte se sont parlés.

Ce litige foncier, qui s’étend sur 2400 hectares à partir d’Adoukro et englobe plusieurs villages de la région, a suscité l’intervention du Conseil d’état, annulant les arrêtés d’approbation du projet dans son arrêté numéro 82 du 22 mars 2023. Cependant, cela n’a pas dissuadé les promoteurs de poursuivre leur initiative. Malgré le report de la cérémonie de pose de la première pierre annoncé par les autorités locales, les villageois concernés entendent maintenir la pression.

La présence présumée du promoteur Edouard Oda lors d’un cortège a attisé les tensions, conduisant à une brève interruption du trafic. Le maire de Jacqueville, profitant de cette effervescence, a exprimé son soutien indéfectible aux manifestants, dénonçant les pratiques illégales et les faux prétextes sur lesquels le projet immobilier controversé a été fondé.

“C’est un lotissement qui avait été fait sur de fausses bases. Ce qui appartient à Jacqueville appartient à Jacqueville et personne ne peut arracher aux populations leurs terres.”, a-t-il déclaré au cours d’un meeting tenu spécialement ce jour.

Il a également lancé un appel aux cadres locaux, les exhortant à ne pas se laisser abuser par les intérêts économiques, et les assurant du soutien du président de la République dans la lutte pour la préservation des terres ancestrales.

“Je voudrais lancer un appel aux personnes à qui le président de la République a fait confiance dans notre région pour leur confier une partie de son pouvoir de ne pas se laisser tromper volontairement. Si malgré la décision du Conseil d’état, ces personnes continuent de soutenir monsieur Édouard Oda dans sa forfaiture, nous allons les dénoncer auprès du Chef de l’État et je peux vous assurer que le président de la République sera toujours aux côtés du peuple opprimé”, a indiqué Joachim Beugré.

Enfin, le premier magistrat de Jacqueville a précisé que “le seul projet de l’État de Côte d’Ivoire à Jacqueville Est l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) pour laquelle les propriétaires terriens de Jacqueville ont cédé une portion de terre pour construire cette école”.

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