Africa-Press – Côte d’Ivoire. Réunion des patrons des entreprises de transport ce vendredi à Abobo-Dokoui (Ph Koaci)
Annoncé pour le 26 mai, le mouvement d’arrêt de travail dans le secteur du transport terrestre en Côte d’Ivoire n’aura finalement pas lieu. Les transporteurs, réunis au sein de l’Association des Professionnels des Entreprises de Transport Terrestre de Côte d’Ivoire (APETT-CI), ont décidé de lever leur préavis de grève ce vendredi 23 mai 2025, à l’issue d’un point de presse animé par leur vice-président, Dembélé Brahima, au siège de l’organisation à Abobo-Dokoui, comme sur place constaté par KOACI.
À l’origine de leur colère: une loi imposant l’assujettissement de certaines entreprises de transport à la TVA de 18 %, qu’ils jugent inadaptée et injuste.
« Cela sonnait comme une augmentation des charges pour les populations, alors même qu’on nous demande de contribuer à la lutte contre la vie chère », a dénoncé Dembélé Brahima.
Selon lui, le caractère sélectif de la mesure fausse la concurrence dans un secteur déjà fragilisé: « Certaines entreprises seront assujetties, tandis que d’autres ne le seront pas, pourtant opérant sur une même ligne. »
Face à la menace de paralysie du transport urbain et interurbain, les autorités ont engagé des discussions avec les faîtières professionnelles, sous la médiation du Haut Conseil. Ces négociations ont débouché sur deux engagements clés du gouvernement:
L’arrêt immédiat des taxations d’office infligées aux transporteurs et l’ouverture imminente de discussions techniques avec le ministère de l’Économie pour examiner en profondeur la question de la TVA.
Conséquence: les patrons des entreprises de transport suspendent leur mot d’ordre, mais préviennent qu’ils restent en alerte. « Cette décision ne signifie pas que toutes nos revendications ont été satisfaites. Elle traduit simplement notre volonté de poursuivre le dialogue dans un esprit de responsabilité », a précisé le porte-parole.
Tout en saluant la solidarité au sein du secteur, les transporteurs appellent à la vigilance et demandent à leurs membres de signaler tout cas de taxation abusive. La trêve est donc actée, mais la crise fiscale dans le transport demeure latente.
La suite des négociations avec le gouvernement sera décisive pour éviter un nouveau bras de fer dans les semaines à venir.
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