Mise en place de l’interprofession de la filière bétail-viande, le général Soumahoro Gaoussou dénonce des anomalies dans le processus

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Mise en place de l'interprofession de la filière bétail-viande, le général Soumahoro Gaoussou dénonce des anomalies dans le processus
Mise en place de l'interprofession de la filière bétail-viande, le général Soumahoro Gaoussou dénonce des anomalies dans le processus

Africa-Press – Côte d’Ivoire. En Côte d’Ivoire, parmi les composantes du secteur agricole, les ressources animales constituent un pilier important eu égard aux opportunités et aux potentialités sociales et économiques qu’elles offrent.

C’est donc à juste titre que le Gouvernement a défini un plan national de développement depuis 2021 qui permet de situer les priorités des interventions devant impulser une dynamique de développement durable profitable à tout le pays.

Sachant que cette croissance ne peut être possible que par l’organisation des acteurs, le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a produit une Ordonnance en 2011 pour sortir le secteur de l’informel et l’engager résolument sur la voie de la professionnalisation par la mise en place d’une interprofession de la filière.

Le ministre des Ressources animales et halieutiques a décidé de la création d’une organisation interprofessionnelle de la filière bétail et viande pour mettre en œuvre cette volonté du Chef de l’Etat.

Aussi, un Conseil Ad’hoc de gestion de la filière bétail et viande en Côte d’Ivoire a été mis en place et dont le fonctionnement a été consigné dans un mémorandum signé par les principaux acteurs de la filière. Ce document a été accompagné d’un arrêté signé par le ministre le 09 avril 2024.

Président du Conseil ad’hoc de gestion de la filière bétail et viande, le Général Soumahoro Gaoussou, Président de la Confédération des acteurs de la filière bétail-viande et lait en Côte d’Ivoire (CAFIVELCI) était face à la presse mardi 14 mai 2024 pour exprimer ses vifs remerciements au ministre Sidi Tiémoko Touré pour sa nomination à la tête du Conseil ad’hoc qui a pour mission de préparer l’élection du futur président de l’interprofession de la filière qui interviendra dans la première semaine du mois de juillet.

« L’objectif général de cette conférence de presse est d’exprimer toute la reconnaissance de la CAFIBELCI à Monsieur le Ministre des ressources animales et halieutiques pour la signature de l’Arrêté n°002 MIRAH/CAB du 09 avril 2024 portant nomination des membres du Conseil Ad’hoc de gestion de la filière bétail et viande en Côte d’Ivoire », a précisé, le conférencier.

Au cours de cette rencontre avec la presse, le Général Soumahoro Gaoussou, a présenté le contexte de la mise en place du Conseil ad’hoc et la signature de l’arrêté n°002 MIRAH/CAB, décliné les missions du Conseil Ad’hoc, attiré l’attention des pouvoirs publics sur les dangers que constitue la non-organisation de la filière dans l’état actuel (insécurité alimentaire, insécurité des biens et des personnes etc..;), montré que, la filière organisée, constitue un potentiel instrument de développement du secteur du bétail en Côte d’Ivoire (création d’emplois pour les jeunes, contribution à la fiscalité); et relever les difficultés et contraintes liées à l’application des dispositions de l’arrêté n°002 MIRAH/CAB.

Concernant le dernier point, le Général Soumahoro Gaoussou, PCA de la CAFIBELCI et Président en exercice du Conseil Ad’hoc de la gestion de la filière bétail et viande en Côte d’Ivoire a déploré certains dysfonctionnements au niveau dudit Conseil.

Candidat naturel à cette élection du Président de l’interprofession de la filière bétail et viande, pour le compte de la Confédération des acteurs de la filière bétail-viande et lait en Côte d’Ivoire (CAFIVELCI) veut que tout soit clair pour un bon déroulement du scrutin, car selon lui, un flou persiste à moins de deux mois du vote, notamment le critère de nomination des délégués devant prendre part à l’AG élective.

«J’ai du mal à saisir la compréhension qui est faite par certains proches du ministre des Ressources animales et Halieutique, de la lettre et de l’esprit du Conseil. Dans un mois selon les termes du mémorandum et de l’arrêté, pour ceux qui veulent se présenter à l’élection du Président de l’interprofession doivent démissionner et sera mis un comité électoral pour l’organisation effective de l’assemblée générale élective qui doit se tenir en juillet. Le travail du Conseil ad’hoc est de mettre en place ce comité. J’ai quelques soucis, parce que pour la mise en place du comité électorale, il y a des préalables puisque la filière est composée de quatre chaines de valeurs, mais trois ont été prises en compte (producteurs, transformateurs, des commerçants). Ce sont ces trois chaines de valeurs qui vont se retrouver à l’Assemblée générale élective. Mais, les textes disent que la chaine des valeurs des producteurs détienne 60 % dans le Conseil d’administration qui sera mis en place. Et les 40 % sont repartis entre les commerçants et les transformateurs. Le problème que j’ai, c’est que les délégués sont des désignés qui prendront part à cette AG élective. Mais les travaux qui me sont reversés imposent un certain nombre de délégués à nos structures. Nous constatons que la structure de Issiaka Sawadogo a plus de délégués que la nôtre. Sur quels critères ces délégués ont été désignés, nous ne le savons pas. J’ai demandé, mais je n’ai pas obtenu de réponse à ma préoccupation. Nous ne pouvons pas aller aux élections dans ce flou, il faut que tout soit clarifié. Quels sont les critères qui ont prévalu pour que la structure de Sawadogo ait plus de délégués que nous. Il faut qu’on soit au même niveau de compréhension. C’est une interprofession, il y a un commissaire désigné par l’Etat. Tous les critères doivent être définis de façon claire », a souhaité le Général Soumahoro Gaoussou.

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