Africa-Press – Côte d’Ivoire. On les savait petites et bien tapies dans nos lits et canapés, de nature plutôt noctambules, sortant la nuit pour nous piquer et se nourrir de notre sang. Elles, ce sont les punaises de lit bien sûr, celle que nous transportons à notre insu dans nos bagages lors de nos déplacements.
Les punaises de lit pullulent… sur les réseaux sociaux
Après avoir disparu dans les années 50, elles ont fait leur réapparition il y a une vingtaine d’année tout en restant toujours dans l’ombre des projecteurs et limitées à nos habitats privés. Or, depuis quelques jours et à l’ère des réseaux sociaux, les voici qui se mettent à sortir en plein jour, prises en flagrant délit de déplacement sur les sièges des trains, des cinémas, le tout relayé par des vidéos devenant très vite virales.
Il n’en fallait pas plus pour qu’un ministre, celui des transports, s’intéresse à elles. Clément Beaune vient en effet tout juste (via X, ex-Twitter) de demander à la SNCF de fournir un « plan d’information et d’action » dans les jours à venir et d’annoncer qu’il réunirait les opérateurs de transport la première semaine d’octobre. Ceux ci ont déjà sorti leurs protocoles de nettoyage.
Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sorti cet été, ces nuisibles de la taille d’un pépin de raisin infestent aujourd’hui plus d’un foyer sur dix en France. Comme le souligne ce rapport et contrairement à une idée reçue, leur présence ne traduit pas un manque de propreté, tout le monde pouvant être victime d’une infestation à son domicile.
Pas d’insecticide contre les punaises de lit
Deux raisons à la recrudescence actuelle : l’essor des voyages et la résistance croissante des punaises aux insecticides. Si comme toujours les mesures de prévention sont absolument essentielles, en cas de détection avérée, pas de panique. Ne vous ruez pas sur les insecticides, ils sont devenus inefficaces.
Ainsi l’Anses recommande de privilégier les méthodes non chimiques, c’est-à-dire le traitement par la chaleur sèche et la congélation. « Si les deux sont considérés comme efficaces, le traitement par la chaleur peut être utilisé pour traiter une pièce dans son ensemble, alors que la congélation est plus adaptée à des vêtements ou de petits objets infestés », précise le rapport.
Dans la lutte contre les punaises, la Mairie de Paris a elle aussi récemment réagi en demandant à l’Etat un plan national anti-nuisibles pour lutter contre ce problème de santé publique qui, selon l’Anses, coûte environ 866 € en moyenne par foyer et envoie chaque année 72.000 personnes chez le médecin. En juillet dernier, l’Agence expliquait « travailler à un mécanisme de déclaration obligatoire et à l’accompagnement des particuliers par une prise en charge financière, a fortiori pour les ménages à faibles ressources ». En attendant qu’il voit le jour, «Punaises de lit ?, l’Etat vous accompagne », peut-on lire sur le site du ministère de l’Ecologie.
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