Sonde Parker Confirme Théorie de Reconnexion Magnétique

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Sonde Parker Confirme Théorie de Reconnexion Magnétique
Sonde Parker Confirme Théorie de Reconnexion Magnétique

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Un pas de plus vers l’établissement d’une météo solaire? Nous n’en sommes pas encore là, mais une avancée significative paraît avoir été réalisée. Pour la première fois, une sonde a traversé une région de reconnexion magnétique dans l’atmosphère du Soleil, confirmant des modèles théoriques élaborés depuis près de 70 ans. La reconnexion magnétique désigne ce phénomène physique où des lignes de champ magnétique se rompent et se reconnectent dans un plasma. Cela libère une énergie colossale, qui est à l’origine des éruptions solaires et des éjections de masse coronale. Autant d’événements capables de perturber les satellites, les communications et même les réseaux électriques terrestres.

Une éruption solaire de septembre 2022

Les observations évoquées ici ont été permises grâce à la sonde Parker Solar Probe (PSP): cet engin de la NASA est l’unique véhicule spatial à s’être aventuré dans la haute atmosphère solaire. En septembre 2022, PSP a frôlé notre étoile et traversé une gigantesque éruption. Grâce à ses instruments embarqués et à des observations complémentaires de Solar Orbiter, la mission européenne, les chercheurs du Southwest Research Institute (SwRI ; Texas, Etats-Unis) ont pu analyser en détail le plasma et les champs magnétiques dans cette zone de reconnexion.

« Les mesures de PSP ont validé des modèles numériques existant depuis des décennies, explique dans un communiqué de presse du SwRI le Dr Ritesh Patel, auteur principal de l’étude publiée dans Nature Astronomy. Elles offrent désormais des contraintes solides pour affiner les futures simulations et mieux interpréter les données solaires ». Jusqu’ici, la reconnexion avait déjà été observée indirectement (dans la couronne solaire et dans la magnétosphère terrestre) grâce à d’autres missions scientifiques. Mais jamais un instrument n’avait directement traversé une telle région dans l’atmosphère solaire.

« Prévoir l’activité solaire et ses impacts »

Cette observation comble ainsi une sorte de chaînon manquant entre l’échelle terrestre et l’échelle solaire. Désormais, l’enjeu est de déterminer si ces mécanismes s’accompagnent de turbulences, d’ondes ou de fluctuations du champ magnétique. « Comprendre comment l’énergie est transférée et comment les particules sont accélérées nous aidera à prévoir l’activité solaire et ses impacts », souligne le Dr Patel. De quoi nourrir l’espoir, à terme, d’un véritable service de prévision de la météo solaire, un enjeu crucial pour protéger nos technologies face aux aléas de l’espace.

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