Africa-Press – Côte d’Ivoire. Equipée de dix instruments et lancée en février 2020, la sonde Solar Orbiter de l’Agence spatiale européenne (ESA) est chargée de réaliser des observations à haute résolution de notre étoile, d’étudier son atmosphère et d’effectuer des mesures sur les champs magnétiques et les particules qu’elle émet. On lui doit déjà les images aux plus hautes résolution jamais prises du Soleil ainsi que l’identification de nouveaux phénomènes à sa surface. Et sa mission n’est pas finie puisqu’elle doit se poursuivre jusqu’en 2030, au moins, avec notamment des passages au-dessus des pôles, une manœuvre jamais effectuée par aucun satellite.
Un concert pour fêter trois années d’observation
En ce début d’année, les chercheurs révèlent une vidéo combinant des images ultraviolettes de la couronne solaire et des éruptions solaires enregistrées dont la fréquence augmente à l’approche du maximum solaire. Les données proviennent de deux instruments embarqués à bord de Solar Orbiter: l’Extreme Ultraviolet Imager (EUI), qui capture les émissions ultraviolettes de la couronne solaire, et le Spectrometer/Telescope for Imaging X-rays (STIX), qui mesure les rayons X émis lors des éruptions solaires.
La vidéo met en lumière ces éruptions sous forme de cercles bleus, dont la taille reflète l’intensité de chaque événement. En parallèle, une sonification, réalisée par l’artiste Klaus Nielsen, illustre ces phénomènes: un fond sonore grave qui s’intensifie lorsque Solar Orbiter s’approche du Soleil, et des cliquetis métalliques témoignant de chaque éruption, leur netteté variant selon leur puissance.
Un Soleil de plus en plus actif
Les éruptions solaires se produisent au niveau des taches sombres du Soleil, des zones de l’atmosphère où le champ magnétique est très fort et la température moins élevée. Les champs magnétiques y accélèrent des particules à des niveaux d’énergie considérables, des millions de fois supérieures à ceux d’une explosion nucléaire et parfois les arcades magnétiques se rompent et génèrent une éruption qui projette dans l’espace des particules hautement véloces et énergétiques.
Ces éruptions deviennent de plus en plus fréquentes et intenses. Ce comportement reflète l’avancée du Soleil vers le maximum de son cycle qui a sans doute débuté fin 2024 et qui pourrait s’étaler sur toute l’année 2025. Solar Orbiter, qui suit une orbite elliptique rapprochée du Soleil tous les six mois, permet de documenter avec précision cette période de forte activité.
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