Africa-Press – Djibouti. Le ministre de l’intérieur, M. Said Nouh Hassan, a présidé jeudi dernier au palais du peuple l’ouverture de la réunion de coordination du CRRF en présence de l’ensemble des acteurs impliqués dans la gestion des réfugiés et la mise en œuvre des engagements pris par notre pays à l’échelle nationale, régionale et internationale.
Avec la participation du secrétaire exécutif par intérim de l’ONARS M. Mohamed Ali Kamil, et du représentant du HCR, M. Yohondamkoul Sakor, ont pris part à l’événement grandiose pour discuter de la nécessité d’améliorer la coordination et de développer une stratégie solide pour rendre efficace les actions sur le terrain financier par la banque mondiale.
La réunion a pour but principal de pallier les lacunes en coordination. Puis établir des mécanismes clairs et efficaces de collaboration entre toutes les parties prenantes, y compris les ministères, les organisations non gouvernementales, les agences internationales et les communautés d’accueil. Une approche synchronisée est essentielle pour maximiser l’impact des actions et les ressources.
Pour atteindre les objectifs et mettre en œuvre les engagements pris par le gouvernement lors du forum mondial sur les réfugiés, le soutien des bailleurs de fonds est indispensable. L’appui est vital pour développer des approches multisectorielles visant à éviter les besoins humanitaires, à réduire l’impact des chocs économiques et climatiques sur les communautés réfugiés et d’accueil et à renforcer leur autonomie et résilience.
« Ainsi il faut démontrer l’engagement par des actions concrètes et transparentes, en renforçant ainsi la confiance et la coopération avec les partenaires financiers. Il est crucial de montrer que nous sommes déterminés à améliorer les conditions de vie des réfugiés et à respecter nos obligations internationales » a déclaré le secrétaire exécutif par intérim de l’ONARS.
« L’ONARS ne ménagera aucun effort pour jouer un rôle pionnier pour asseoir une coordination efficace entre les différents intervenants dans le but d’optimiser l’utilisation des ressources limitées mais aussi de garantir un avenir radieux à nos réfugiés et populations hôtes ».
Dans son discours, le représentant du HCR a rappelé qu’après les premières rencontres en 2023: « nous avons eu l’opportunité d’entamer des échanges sur la problématique d’inclusion et consacrer une bonne partie de notre agenda à préparer le Forum Global pour les réfugiés de décembre 2023, il nous a paru logique de tenir cette réunion pour une restitution des points saillants retenus au cours de ce Forum où la délégation de Djibouti a été conduite par son excellence le ministre de l’Intérieur, M. Said Nouh Hassan ».
« Le Forum Mondial pour les Réfugiés, faudrait-il le rappeler, a été mis en place afin de faciliter les annonces des engagements et contributions concrets d’une part, et d’autre part de créer des opportunités dans l’ultime but d’alléger le fardeau des pays, qui comme la République de Djibouti, offre l’hospitalité aux personnes forcées de se déplacer. Permettez-moi de souligner que la volonté pour soutenir la cause des réfugiés est manifeste, de part le monde, car plus de 4000 personnes ont pris part au récent Forum Mondial pour les Réfugiés dont 50% au niveau ministériel et 1750 pleiges dont 8 pour Djibouti. La Banque Mondiale à elle seule a annoncé 2.2 milliards de dollars et le secteur privé 500 million de dollars ».
« Djibouti, plus que tout autre contrée, marque la différence, je me plais à le dire du fait que cela va mieux en le disant: -la loi nationale pour les réfugiés garantit des droits aux réfugiés, bien que sa mise en œuvre depuis 2017 se heurte à des barrières. Fort heureusement, l’ONARS avec l’appui de la Banque Mondiale est entrain d’élaborer un plan d’actions afin de lever ces obstacles, avec le concours de tous. – Les engagements du gouvernement sont passés de 3 à 5, puis à 6 dernièrement. Oui, Djibouti a offert d’inclure les statistiques des réfugiés dans la base des données statistiques ».
Le point avec…
M. Said Nouh HassanMinistre de l’intérieur
« Notre pays, la République de Djibouti, a toujours été un exemple de générosité et de solidarité envers les réfugiés. Cependant, la tâche qui nous incombe est immense, surtout en ces temps où les ressources financières sont limitées. Nous devons non seulement honorer les engagements pris lors du Forum Mondial sur les Réfugiés, mais aussi garantir que nos actions répondent efficacement aux besoins des réfugiés et des communautés hôtes.
La mise en œuvre réussie de nos engagements nécessite une coordination étroite entre les différents ministères sectoriels et nos partenaires internationaux.
Cette réunion est une étape cruciale pour réaffirmer notre volonté collective d’optimiser nos efforts et de maximiser l’impact de nos initiatives.
La situation des réfugiés exige une réponse concertée et intégrée, impliquant la coopération de tous les acteurs — gouvernementaux, internationaux et de la société civile. Ensemble, nous devons identifier les lacunes actuelles, partager les meilleures pratiques et coordonner nos ressources pour répondre aux besoins urgents des réfugiés et des communautés hôtes.
Je tiens à souligner l’importance de l’appui financier et technique de nos partenaires internationaux. La réduction des financements a des répercussions directes sur notre capacité à fournir des services essentiels comme la santé, l’éducation, l’eau et la protection. Il est impératif que nous plaidions ensemble pour une augmentation des soutiens afin de maintenir et d’améliorer les conditions de vie des réfugiés en République de Djibouti.
Aujourd’hui, nous avons l’occasion de faire le point sur les engagements que nous avons pris lors du Forum Mondial sur les Réfugiés. Nous allons évaluer les progrès réalisés, identifier les obstacles rencontrés et définir des solutions concrètes pour aller de l’avant. Chaque ministère sectoriel présentera son plan d’action, mettant en lumière les initiatives spécifiques en cours et les projets futurs visant à intégrer pleinement les réfugiés dans nos plans d’actions, conformément aux principes du Pacte Mondial pour les Réfugiés. Ces engagements nécessitent une coordination efficace, une mise en œuvre rigoureuse et surtout, un soutien financier substantiel.
C’est pourquoi, je lance aujourd’hui un appel pressant aux bailleurs de fonds et à la communauté internationale. Votre soutien financier est indispensable pour que nous puissions honorer nos engagements et répondre aux besoins essentiels des réfugiés et des communautés hôtes.
Permettez-moi d’exprimer ma profonde gratitude à la Banque mondiale pour son soutien financier déterminant dans le cadre du projet ambitieux de restructuration des sites des réfugiés.
Il s’agit notamment du projet intégré de résorption des bidonvilles (PIRB) exécuté par ARULOS et le projet de réponse en développement aux déplacements dans la Corne d’Afrique exécuté par l’ADDS. Nous avons besoin de ressources supplémentaires pour améliorer les infrastructures routières d’Ali Addeh et Holl Holl qui sont actuellement impraticables et d’optimiser les paniers alimentaires octroyés par le Programme Alimentaire Mondial afin de répondre aux doléances répétitives des réfugiés.
Je tiens à remercier tous les partenaires déjà engagés à nos côtés tels que le HCR, le PAM, l’OIM, l’UNICEF et l’IGAD ainsi que nos pays amis tels que les Etats unis, l’Union Européenne, le Japon, l’Allemagne et la France. Votre contribution est inestimable et votre soutien continu est essentiel pour garantir que les réfugiés reçoivent la protection et l’assistance dont ils ont besoin.
En conclusion, je vous invite tous à participer activement aux discussions, à partager vos idées et à travailler ensemble pour atteindre nos objectifs communs. Je suis convaincu que, grâce à nos efforts conjoints, nous pourrons apporter des changements significatifs et durables ».
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