Le président ougandais Yoweri Museveni a défendu l’intervention militaire de son pays en Sud-Soudan, affirmant que l’objectif était d’empêcher l’effondrement de l’État.
Il a souligné que l’Ouganda agissait par devoir régional pour protéger la stabilité, tout en appelant à résoudre les différends politiques par les urnes.
Le président ougandais Yoweri Museveni a défendu l’intervention militaire de son pays en Sud-Soudan, affirmant que l’objectif était d’empêcher l’effondrement de l’État moderne, et non de prendre parti dans le conflit interne.
Cela a été déclaré lors de sa rencontre avec le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Corne de l’Afrique, Guang Cong.
Museveni a souligné que l’Ouganda a agi par “devoir régional” pour protéger la stabilité lorsque Juba a sombré dans la violence en 2013.
Il a déclaré que les différends au sein du Mouvement populaire de libération du Soudan entre Salva Kiir et Riek Machar “ne sont pas insolubles”.
Il a ajouté: “Le pays appartient au peuple, et s’il y a des différends politiques, ils doivent être résolus par les urnes”.
Il a également mentionné que l’expérience kenyane offre un modèle pour gérer les différends par les élections plutôt que par la violence, affirmant que la paix régionale ne sera atteinte qu’en rejetant les politiques basées sur les divisions tribales et en construisant des institutions nationales solides.
En décembre 2013, des affrontements violents ont éclaté entre les forces du président Salva Kiir et des combattants loyaux à son ancien vice-président Riek Machar, ce qui a conduit Kampala à envoyer les forces de défense populaire ougandaise à la demande du gouvernement de Juba pour sécuriser des infrastructures vitales et protéger les civils, tout en empêchant l’extension du chaos aux pays voisins.
Malgré les critiques occidentales accusant l’Ouganda de prendre parti pour le camp de Salva Kiir, l’intervention a contribué à stabiliser la situation dans la capitale et à éviter ce que des observateurs régionaux ont qualifié d'”effondrement complet de l’État”.
Les déclarations de Museveni interviennent alors que Juba fait face à des pressions croissantes pour accélérer les réformes politiques et garantir des élections transparentes l’année prochaine, considérées comme un test crucial pour une paix fragile et des institutions encore en cours de formation.
Les autorités ont accusé Riek Machar et plusieurs de ses alliés au début de cette année de comploter contre le gouvernement de transition, avant de lui adresser des accusations criminelles à Juba, une démarche considérée par les observateurs comme une tentative de consolider la stabilité avant les élections de 2026.
Le conflit au Sud-Soudan a éclaté en décembre 2013, lorsque des affrontements violents ont eu lieu entre les forces du président Salva Kiir et des combattants loyaux à son ancien vice-président Riek Machar.
En réponse à cette crise, l’Ouganda a déployé ses forces pour sécuriser des infrastructures vitales et protéger les civils, à la demande du gouvernement de Juba.
Malgré les critiques occidentales, l’intervention a été perçue comme un moyen de stabiliser la situation dans la capitale et d’éviter un effondrement total de l’État.





