CE Qu’Il Faut Savoir
L’accord de Doha, signé le 15 novembre 2025 entre la République Démocratique du Congo et le M23, vise à instaurer la paix et la stabilité dans l’est du pays. Composé de huit protocoles, il se concentre sur la protection des civils, la réconciliation nationale et le développement socio-économique, sous l’égide de la communauté internationale.
Africa. L’accord de Doha, signé le 15 novembre 2025 entre la République Démocratique du Congo et le M23, vise à instaurer la paix et la stabilité dans l’est du pays. Composé de huit protocoles, il se concentre sur la protection des civils, la réconciliation nationale et le développement socio-économique, sous l’égide de la communauté internationale.
Contexte historique
La crise en République Démocratique du Congo trouve ses racines dans des tensions ethniques historiques, notamment entre les Tutsis et les Hutus. Les conflits ont été exacerbés par des vagues de réfugiés en provenance du Rwanda et du Burundi, ainsi que par des politiques coloniales belges et des répressions sous le régime de Mobutu Sese Seko. La situation économique précaire et la corruption ont également contribué à l’instabilité, rendant le pays vulnérable aux rébellions et aux ingérences régionales.
Depuis l’assassinat de Patrice Lumumba, le pays a connu plusieurs rébellions et changements de régime, notamment avec Laurent Kabila et son fils Joseph. Malgré des tentatives de paix, les luttes pour le pouvoir et les rivalités ethniques ont persisté, rendant difficile la stabilité dans la région.
Protocoles exécutifs
Selon le ministère des Affaires étrangères du Qatar, l’accord de Doha est la référence pour un processus de paix plus large. Il comprend huit protocoles exécutifs, dont deux ont déjà été signés, tandis que les six autres sont en cours de négociation. Ces protocoles incluent:
– Protocole sur l’accès à l’aide humanitaire et la protection judiciaire.
– Protocole sur la restauration de l’autorité de l’État et les réformes.
– Protocole sur les arrangements de sécurité temporaires et le désarmement des groupes armés.
– Protocole sur l’identité et le retour des déplacés.
– Protocole sur la relance économique et sociale.
– Protocole sur la justice et la réconciliation.
L’accord souligne l’engagement des deux parties à traiter les causes profondes du conflit à travers un dialogue structuré et des mesures de confiance, tout en mettant l’accent sur la protection des civils et le respect des droits de l’homme.
Mise en œuvre et surveillance
Les parties signataires de l’accord s’appuient sur les protocoles qui définissent les délais, les zones et les mesures nécessaires à la mise en œuvre de cet accord. Elles s’engagent à exécuter l’accord de bonne foi, avec le soutien de la communauté internationale. Le Qatar, les États-Unis et l’Union africaine peuvent agir en tant qu’observateurs du processus d’exécution.
Tout différend découlant de cet accord sera d’abord résolu à l’amiable entre les parties, et si cela échoue, il sera soumis aux médiateurs.
Accueil international
L’accord de Doha a été largement salué sur les scènes internationale et régionale comme une étape importante vers la fin du conflit prolongé dans l’est du pays. Masad Boulous, conseiller du président américain Donald Trump pour les affaires arabes et africaines, a qualifié la signature de l’accord de “début important” vers la fin du conflit, s’attendant à des résultats positifs sur le terrain. Le président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssef, a également exprimé son soutien, soulignant que cet accord représente un progrès significatif vers la restauration de la stabilité et la reconstruction de la confiance.
La crise en République Démocratique du Congo trouve ses racines dans des tensions ethniques historiques, notamment entre les Tutsis et les Hutus. Les conflits ont été exacerbés par des vagues de réfugiés en provenance du Rwanda et du Burundi, ainsi que par des politiques coloniales belges et des répressions sous le régime de Mobutu Sese Seko. La situation économique précaire et la corruption ont également contribué à l’instabilité, rendant le pays vulnérable aux rébellions et aux ingérences régionales.
Depuis l’assassinat de Patrice Lumumba, le pays a connu plusieurs rébellions et changements de régime, notamment avec Laurent Kabila et son fils Joseph. Malgré des tentatives de paix,





