CE Qu’Il Faut Savoir
Des révélations récentes mettent en lumière l’organisation ‘Majd Europe’, qui a organisé des vols de Gaza vers l’Afrique du Sud, soulevant des soupçons d’activités illégales sous couvert d’aide humanitaire.
Africa. De nombreux détails commencent à émerger concernant l’organisation “Majd Europe”, qui a récemment organisé des vols de Gaza vers l’Afrique du Sud, au milieu de soupçons d’activités liées à la traite des êtres humains sous couvert d’aide humanitaire.
Selon des médias israéliens, l’organisation propose aux Palestiniens de payer environ 2000 dollars américains, leur garantissant une place sur un vol affrété vers des destinations telles qu’Indonésie, Malaisie et Afrique du Sud.
Une enquête menée par un média israélien a révélé que derrière cette organisation, nommée “Majd”, se trouve Tomer Janar Lind, qui détient les nationalités israélienne et estonienne.
Bien que son site internet indique qu’elle a été fondée en Allemagne et qu’elle a des bureaux à Jérusalem-Est, le média a découvert qu’elle est soutenue par une société de conseil enregistrée en Estonie.
Il a également été révélé que la Direction de l’immigration volontaire du ministère de la Défense a référé l’organisation à l’Autorité israélienne de l’immigration pour coordonner le départ des habitants.
Au cours des derniers mois, plusieurs vols affrétés ont quitté l’aéroport de Ramon près d’Eilat, transportant des groupes de dizaines de Gazaouis vers diverses destinations à travers le monde.
Le média a rapporté que le départ des groupes de Gaza a été organisé par une organisation inconnue, dont le site internet indique qu’elle est “une organisation humanitaire spécialisée dans l’aide et le sauvetage des communautés musulmanes des zones de guerre”.
Enquêtes internationales
Des enquêtes internationales ont été ouvertes concernant l’organisation “Majd Europe” après qu’elle a organisé des vols de Gaza vers l’Afrique du Sud, selon un reportage diffusé par une chaîne d’information.
Le rapport a révélé des détails préoccupants concernant cette entité qui s’est présentée comme une organisation humanitaire, tandis que des preuves indiquent des activités illégales.
Selon l’enquête, “Majd Europe” a organisé le 13 novembre un vol pour transporter 153 Palestiniens de Gaza vers Johannesburg, en Afrique du Sud, à un moment où la région souffre d’un blocus sévère et de conditions humanitaires déplorables. C’était le deuxième vol transportant des personnes de Gaza vers l’Afrique du Sud en l’espace de deux semaines.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré dans le rapport que “la nation a été surprise par le vol”, ajoutant que “ces personnes de Gaza ont été mystérieusement placées à bord d’un avion, qui a traversé Nairobi pour arriver ici, et j’en ai entendu parler par le ministre de l’Intérieur”.
Il a poursuivi en disant que le ministre “voulait savoir ce que nous devions faire maintenant, et je lui ai dit que nous ne pouvons pas les renvoyer, même s’ils n’ont pas les documents nécessaires, car ils viennent d’un pays dévasté par les conflits et la guerre, et par compassion, nous devons les accueillir”.
Des passagers ont déclaré, selon le rapport, que l’avion avait décollé d’Israël après qu’ils aient été transférés de Gaza, indiquant qu’ils avaient soumis des demandes en ligne et que chacun d’eux avait payé 5000 dollars.
L’enquête a montré que l’organisation s’appuie sur un site internet enregistré en Islande, où elle propose ce qu’elle appelle “l’évacuation humanitaire” pour les civils. Cependant, les autorités sud-africaines ont commencé à s’interroger sur la nature de ces opérations, leur financement et les entités qui les soutiennent, après plusieurs éléments suscitant des doutes.
Dissimulation et fraude
L’enquête souligne que cette organisation n’accepte des dons qu’en cryptomonnaies, ce qui complique le suivi de ses sources de financement. De plus, les photos publiées sur le site de personnes censées être des directeurs exécutifs se sont révélées être générées par intelligence artificielle, ce qui a soulevé d’autres doutes sur la crédibilité de l’organisation.
L’organisation présumée n’a pas répondu aux demandes de commentaires malgré plusieurs tentatives de contact, renforçant le mystère qui l’entoure.
Le rapport indique que les enquêtes se concentrent actuellement sur la question de savoir si ces vols ont été utilisés pour transporter des personnes de manière illégale, exploitant l’état d’urgence humanitaire à Gaza.
L’enquête a également mis en lumière les défis auxquels sont confrontées les autorités de régulation pour traiter avec des organisations opérant dans des zones de conflit, surtout lorsqu’elles utilisent des outils numériques avancés tels que l’intelligence artificielle et les cryptomonnaies, car ces technologies peuvent être utilisées comme moyens de dissimulation et de fraude, ce qui nécessite de renforcer les mécanismes de vérification et de responsabilité.
Ce dossier survient à un moment où les inquiétudes grandissent quant à l’exploitation des crises humanitaires à des fins douteuses, en l’absence d’une surveillance internationale efficace sur certaines entités opérant sous le couvert de l’aide humanitaire.
Le rapport soulève des questions fondamentales sur la responsabilité des États et des organisations à garantir que l’aide humanitaire soit réellement au service des nécessiteux, et non un moyen de trafic ou de traite des êtres humains.
L’organisation ‘Majd Europe’ a récemment attiré l’attention en raison de ses activités de transport de personnes depuis Gaza vers l’Afrique du Sud. Alors que la région est marquée par des conflits et des crises humanitaires, des organisations similaires ont souvent été critiquées pour leur manque de transparence et leurs méthodes de financement. Les enquêtes en cours visent à déterminer si ces opérations sont réellement humanitaires ou si elles cachent des activités illégales.





