Africa. La 46e édition du Festival du film du Caire a exaucé un rêve longtemps nourri par de nombreux visiteurs: celui de découvrir le Grand Musée Égyptien, inauguré début novembre et présenté comme le plus grand musée du monde. L’établissement abrite plus de 100 000 pièces archéologiques, retraçant toute l’histoire de l’Égypte ancienne — de la période pré-dynastique jusqu’aux ères grecque et romaine — soigneusement cataloguées et présentées en arabe, en anglais et en hiéroglyphes.
Dès l’arrivée sur le site, l’organisation impressionne: parkings spacieux pour autocars et véhicules particuliers, agents en uniforme assurant une circulation fluide et un accès aisé à la porte principale monumentale, symbole de grandeur et d’ouverture. Le billet d’entrée s’élève à 200 livres égyptiennes pour les nationaux et 30 dollars pour les étrangers. Devant l’affluence, un visiteur plaisante: « On remboursera le coût du musée en un mois ! ».
À l’intérieur, la majesté architecturale se révèle peu à peu. Autour de l’entrée, une ceinture d’élégants restaurants et boutiques accueille les visiteurs. En franchissant un second portail, on débouche sur l’esplanade principale dominée par la statue colossale de Ramsès II, où chacun immortalise sa visite par une photo, minuscule à ses pieds.
Un escalator conduit ensuite vers les niveaux supérieurs, offrant une immersion progressive dans la richesse du patrimoine pharaonique. Les galeries panoramiques présentent statues, bijoux, instruments, objets funéraires, pièces de monnaie et fragments retrouvés dans des dizaines de tombes, le tout accompagné d’explications claires et trilingues.
Sous le musée, à dix mètres de profondeur, s’étend un complexe technique de 32 000 m2 abritant 19 laboratoires dédiés à la restauration de la pierre, du bois, du verre, du métal et des momies, avec un tunnel sécurisé de 300 mètres pour le transport des artefacts.
Le joyau du site demeure la salle de Toutânkhamon, la plus vaste de toutes, entièrement consacrée au pharaon d’or et à son trésor funéraire.
Ce projet titanesque, fruit de vingt ans de travail, a été couronné par le prix du meilleur projet mondial décerné par la Fédération internationale des ingénieurs-conseils (FIDIC) pour son excellence architecturale, sa précision technique et son design novateur — consacrant ainsi le Grand Musée Égyptien comme la nouvelle merveille culturelle du XXIe siècle.





