CE Qu’Il Faut Savoir
La Présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a affirmé que son pays ne tolérera pas les impositions extérieures concernant ses affaires internes. Lors d’une rencontre avec des notables de Dar es Salaam, elle a critiqué les directives émises par des entités étrangères depuis les élections générales, soulignant que l’aide limitée reçue ne donne pas le droit d’intervenir dans les affaires nationales..
Africa. La Présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a affirmé que son pays ne tolérera pas les “impositions” de la part d’entités extérieures concernant la gestion de ses affaires internes, soulignant que l’aide limitée reçue par la Tanzanie ne confère à personne le droit d’intervenir.
Lors d’une rencontre avec des notables de la ville de Dar es Salaam, la Présidente a déclaré que certaines entités étrangères avaient, depuis les élections générales, émis des directives sur la manière de gérer le pays.
Elle a ajouté, s’interrogeant au milieu des applaudissements de l’audience: “Ils disent: vous devez faire ceci et cela… Qui êtes-vous? Pensez-vous être nos maîtres? Est-ce à cause de l’argent limité que vous nous donnez?”
Samia a précisé que le volume de financement extérieur destiné à la Tanzanie avait considérablement diminué, ajoutant que “l’argent n’est plus là, il est très peu. Nous parlons maintenant de partenariats commerciaux bénéfiques pour les deux parties.”
Contexte Européen
Bien que la Présidente n’ait pas nommé les parties concernées, le Parlement européen avait adopté le 27 novembre 2025 une décision suspendant 156 millions d’euros d’aide prévue pour la Tanzanie en 2026. Le gouvernement a confirmé qu’il suivait ce dossier de près.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération avec l’Afrique de l’Est, Mahmoud Thabit Kombo, a déclaré que des négociations avec l’Union européenne étaient toujours en cours, précisant que la décision finale concernant la coopération financière sera émise par la Commission européenne.
Les déclarations de la Présidente reflètent une tendance officielle vers la réduction de la dépendance à l’aide extérieure et la recherche d’alternatives basées sur l’investissement et les partenariats économiques, alors que les pressions européennes sur les questions de gouvernance et de droits de l’homme en Tanzanie augmentent.
La Tanzanie a longtemps été dépendante de l’aide internationale, mais cette dépendance a diminué ces dernières années. Le Parlement européen a récemment suspendu une aide de 156 millions d’euros, ce qui a incité le gouvernement tanzanien à chercher des alternatives basées sur des partenariats commerciaux. Cette évolution s’inscrit dans un contexte où les pressions sur les questions de gouvernance et de droits de l’homme se sont intensifiées, notamment de la part de l’Union européenne.





