CE Qu’Il Faut Savoir
Le président de la République Centrafricaine, Foustain Archange Touadéra, cherche à obtenir un troisième mandat lors des élections récentes, malgré les critiques concernant ses tentatives de prolonger son pouvoir. Les résultats préliminaires des élections sont attendus le 5 janvier prochain, avec des enjeux de sécurité et d’influence étrangère en jeu.
Africa. Le président de la République Centrafricaine, Foustain Archange Touadéra,** âgé de 68 ans, cherche à remporter un troisième mandat lors des élections qui se sont tenues aujourd’hui, mettant en avant les gains en matière de sécurité réalisés. En 2023, Touadéra a supervisé un référendum constitutionnel qui a abrogé la limite des mandats présidentiels, provoquant la colère de ses opposants qui l’accusent de vouloir rester au pouvoir à vie.
Les observateurs estiment qu’une victoire de Touadéra, le scénario le plus probable, renforcerait les intérêts russes dans le pays, Moscou ayant obtenu des privilèges en matière de sécurité en échange d’un accès aux ressources naturelles, y compris l’or et les diamants, ainsi que des réserves de lithium et d’uranium que le président propose à l’investissement international.
Depuis 2018, la République Centrafricaine a fait appel à des mercenaires russes du groupe Wagner, devenant ainsi la première nation d’Afrique de l’Ouest et du Centre à le faire. Cette décision a été suivie par d’autres pays comme le Mali et le Burkina Faso. En 2020, des troupes rwandaises ont également été déployées pour soutenir le gouvernement face aux menaces rebelles, ce qui a perturbé le processus électoral dans certaines régions.
Malgré plusieurs accords de paix signés avec des groupes rebelles, la situation sécuritaire reste fragile. La désarmement et la réintégration des combattants n’ont pas été menées à bien, et les incursions de combattants soudanais continuent d’alimenter l’instabilité dans l’est du pays.
Opposition aux chances limitées
Six candidats de l’opposition se disputent les élections, dont deux anciens Premiers ministres, Anicet-Georges Dologuélé et Henri-Marie Dondra, qui ont fait face à des tentatives d’exclusion en raison de leurs nationalités étrangères. Bien qu’ils restent dans la course, les analystes estiment que leurs chances sont limitées face à l’influence de Touadéra et à son contrôle sur les institutions de l’État et les ressources financières.
Le mois dernier, Human Rights Watch a déclaré que les objections à certaines candidatures d’opposition « s’inscrivent dans un schéma de manœuvres administratives qui ont entravé de manière disproportionnée les politiciens de l’opposition », soulignant que leur entrée tardive dans la course soulève des questions sur la disponibilité de véritables options pour les électeurs.
Les élections présidentielles se déroulent en même temps que les élections législatives, locales et municipales, et les résultats préliminaires devraient être annoncés d’ici le 5 janvier prochain. Si aucun candidat n’obtient plus de 50 % des voix, un second tour pour la présidence aura lieu le 15 février, tandis que le second tour des élections législatives se tiendra le 5 avril.
Depuis 2018, la République Centrafricaine a fait appel à des mercenaires russes du groupe Wagner, devenant ainsi la première nation d’Afrique de l’Ouest et du Centre à le faire. Cette décision a été suivie par d’autres pays comme le Mali et le Burkina Faso. En 2020, des troupes rwandaises ont également été déployées pour soutenir le gouvernement face aux menaces rebelles, ce qui a perturbé le processus électoral dans certaines régions.





