Changement Climatique Et Financement En Afrique

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Changement Climatique Et Financement En Afrique
Changement Climatique Et Financement En Afrique

Africa-Press – Gabon. À l’occasion du symposium des gouverneurs des banques centrales africaines, organisé ce jeudi 27 novembre à Yaoundé, par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), dans le cadre des 47es réunions annuelles de l’Association des banques centrales africaines (Abca), la Commissaire en charge du Développement économique, du Commerce, du Tourisme, de l’Industrie et des Mines de l’Union africaine (UA), Francisca Tachouop Belobe, a alerté sur l’énorme déficit de financement pour a lutte contre le changement climatique en Afrique. Alors, que le continent a besoin de 277 milliards de dollars par an pour s’adapter au changement climatique, il ne reçoit que 30 milliards par an, a-t-elle fait savoir.

Pour Francisca Tachouop Belobe, la Commissaire en charge du Développement économique, du Commerce, du Tourisme, de l’Industrie et des Mines de l’Union africaine (UA), qui s’est exprimée, le 27 novembre à Yaoundé, lors du symposium des gouverneurs des banques centrales africaines, placé sous le thème: «changement climatique et stabilité macroéconomique: rôle des banques centrales», «l’Afrique est au cœur de la tempête liée au changement climatique, représentant l’un des peuples les plus vulnérables au monde». Elle l’a indiqué à l’occasion de cet événement participant des activités des 47es réunions annuelles de l’Association des banques centrales africaines (Abca) organisées par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), afin d’attirer l’attention sur l’insuffisance des ressources financières pour faire face à ces défis sur le continent.

«Le changement climatique, une réalité dévastatrice»

Francisca Tachouop Belobe estime que «le changement climatique n’est plus une théorie, mais une réalité dévastatrice» affectant directement les moyens de subsistance au Sahel et perturbant les infrastructures essentielles. Cela a mis en évidence l’importance cruciale des banques centrales dans la gestion des défis posés par le changement climatique. Il a ensuite souligné que les besoins en matière d’adaptation au climat sont estimés à 277 milliards de dollars par an, alors que seuls 30 milliards de dollars sont disponibles sur le continent.

La Commissaire a insisté sur la nécessité d’intégrer les risques climatiques dans les politiques monétaires et financières, faisant noter que les banques centrales doivent moderniser leurs outils, «comme les tests de résistance et l’analyse de scénarios climatiques», pour mieux anticiper les vulnérabilités et renforcer la résilience économique. Elle a en outre encouragé la promotion de la finance verte via des instruments tels que les obligations vertes. «La régulation financière doit soutenir le financement des énergies renouvelables et des infrastructures résilientes», a-t-elle préconisé.

L’Union africaine travaille à obtenir une répartition plus équitable des ressources

Dans un contexte africain marqué par des pertes liées au changement climatique disproportionnées, la Commissaire a appelé à une meilleure coordination entre politiques fiscales, monétaires et environnementales. Elle a rappelé que l’Afrique subit des dommages climatiques disproportionnés alors qu’elle contribue à moins de 4% des émissions mondiales et que, dans le même temps, «moins de 10% des flux mondiaux de financement climatique lui sont destinés».

Dans ce contexte, l’Union africaine travaille à obtenir une répartition plus équitable des ressources tout en développant une architecture financière africaine intégrée, incluant notamment une banque centrale africaine et un système de paiement panafricain centré sur la résilience climatique.

Bâtir des économies africaines plus résilientes, durables et inclusives

La représentante de l’UA a enfin souligné que l’action climatique ne doit pas être vue uniquement comme une contrainte, mais comme une opportunité pour bâtir «des économies africaines plus résilientes, durables et inclusives». Ce, non sans mettre l’accent sur le besoin d’une position africaine unifiée face aux partenaires internationaux.

Pour elle, les ambitions du continent doivent primer pour garantir une croissance partagée. Et madame Tachouop Belobe ajoute que, pour réussir la transition vers un avenir durable, «le rôle des banques centrales dépasse désormais la gestion de l’inflation et doit embrasser pleinement la gestion climatique et environnementale».

Ce symposium a été présidé par le représentant personnel du président camerounais, Louis Paul Motaze, ministre de l’Économie et des Finances, en présence du gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui, de ses paires du continent et des représentants d’institutions internationales.

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