Africa-Press – Gabon. Au Gabon, Paulette Missambo, présidente du Sénat, souhaite que la Charte de la transition soit révisée pour permettre l’insertion des politiques. La démarche est prévue par ladite Charte qui en précise les acteurs. Elle devrait, dans ce cadre, attendre que les membres du Parlement de la Transition soient nommés.
Moins d’un mois après la prise du pouvoir par les Forces de défense et de sécurité et l’entrée en vigueur de la Charte consacrant les missions de la transition, Paulette Missambo songe à une modification de ladite Charte. Nommée présidente du Sénat de la transition le 11 septembre, elle a été reçue un peu plus d’une semaine plus tard par le président de la transition. Au palais rénovation, Paulette Missambo est allée faire un point de situation sur le fonctionnement de l’institution dont elle a la charge. «Nous avons parlé de la mise en route de nos activités au niveau du Sénat», a-t-elle déclaré à l’issue de l’audience.
Si la présidente du Sénat de la transition a dit avoir pris des orientations concernant la ligne de conduite, dans sa démarche, elle a soumis au général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, des propositions nécessaires à la réussite de sa mission. Entre autres, la révision de la Charte de la transition. «Le président de la transition a une oreille attentive par rapport à nos attentes qu’il s’agisse des locaux à réhabiliter ou de la possibilité de réviser la Charte pour permettre l’insertion des politiques», a-t-elle fait savoir. À en croire l’article 47 de la Charte de la transition, le Sénat de la transition ne compte pas parmi ses membres, des personnes issues des partis politiques quand bien même, des membres du bureau nommés par le président de la transition, dont la présidente du Sénat, sont issus des partis politiques.
L’initiative appartient au président de la Transition et au tiers des membres du Parlement
Concrètement, la Charte de la transition qui prévoit que le Sénat de la transition est composé de 50 membres âgés de 50 ans au moins, précise que dix membres sont choisis parmi les personnalités qualifiées qui ont honoré les services de l’Etat ; dix membres représentant les organisations patronales ; dix membres représentant les organisations syndicales ; dix membres représentant la société civile ; cinq membres désignés par les confessions religieuses et cinq autres par les organisations traditionnelles. La révision appelée par Paulette Missambo, est prévue par la Charte qui en précise les modalités.
Selon l’article 58 de la Charte, l’initiative de la révision «appartient concurremment au président de la transition et au tiers (1/3) des membres du Parlement de la transition». Le projet ou la proposition de révision, précise cet article, est adopté à la majorité des 4/5ème des membres du Parlement de la transition. À moins de mettre la charrue avant les bœufs, le préalable dans ce cadre serait donc la nomination des membres du Parlement de la transition avant la révision de la Charte. Jusqu’à présent, seuls les membres des bureaux des deux chambres ont été nommés. «Je sors satisfaite de cette audience et nous allons nous impliquer pour que cette transition soit une réussite», a assuré la présidente du Sénat de la transition.
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