Africa-Press – Gabon. Si certains, au sein de l’opposition, espéraient qu’il les rejoigne pour former un bloc en vue de la prochaine présidentielle, l’ancien challenger d’Ali Bongo en 2016, refuse toujours qu’on lui parle d’élection cette année. Une fois de plus, il annonce son «arrivée au pouvoir» qu’il dit plébiscitée par le peuple gabonais.
Il n’en démord pas. Plus de six ans après la présidentielle de 2016, Jean Ping continue de revendiquer sa victoire, et «le président de la République élu» entend bien occuper son fauteuil. Mieux, le 31 décembre dernier, à l’occasion de sa présentation des vœux, il a semblé sûr de son «arrivée au pouvoir» au moment où certains à l’opposition tentent de parvenir à une nouvelle union, tout en militant en faveur d’une profonde réforme du Code électoral pour éviter de nouveaux heurts à la suite de la présidentielle prévue cette année. Lui n’y croit pas.
«La recherche de la perfection du processus d’organisation des élections est louable, particulièrement au sein d’une démocratie et d’une république dignes de ce nom. À condition de ne pas oublier la leçon tant de fois apprise au terme des élections successives. Il est en effet fondamental de comprendre que le problème réside dans le déni systématique de la vérité des urnes et la conservation du pouvoir par la force, quels que soient les résultats des urnes», a-t-il semblé lancer à l’Union nationale et aux différents partis de l’opposition engagés depuis quelque temps dans une réflexion commune.
Pour l’ancien candidat à la présidentielle de 2016, «face à ce régime, point d’élection qui vaille. La peine ne vaut de parler d’élection». Une position qu’il avait déjà exprimée dans une interview à France 24, en février 2022, et réaffirmée dans son message du 17 août 2022. «Il n’y a pas d’élection digne de ce nom, aux yeux du peuple gabonais. L’élection se définit au Gabon, depuis si longtemps, comme une succession de coups d’État. À la place de l’élection, il n’y a rien d’autre en perspective, chaque fois, qu’un nouveau coup d’État», a déclaré celui qui assure que le peuple gabonais reste autour de lui et que celui-ci presse pour ramener à lui la classe politique.
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