Africa-Press – Gabon. Derrière le rapt d’une agente de la CNSS en fonction au service audit, la semaine dernière, se cacheraient d’anciens responsables qui risquent gros si leurs malversations financières perpétrées au sein de la structure venaient à être dévoilées au grand jour comme cela a été le cas pour certains de leurs collègue aujourd’hui en prison. Christophe Eyi, l’actuel administrateur provisoire, craindrait lui aussi d’être kidnappé, voire pire, au point qu’il aurait été placé en surveillance rapprochée, selon des sources.
L’affaire est plus grave qu’il n’y paraît, et le kidnapping, vendredi 11 novembre, «en plein jour aux abords de l’institution» d’une agente en fonction au service Audit de la Caisse nationale de sécurité sociale en révèle l’ampleur. Si dans un communiqué publié ce lundi sur le site du quotidien l’Union le service Communication de la CNSS a informé que «la jeune femme a été relâchée par ses ravisseurs à la nuit tombée devant le portail de la Caisse dans un total état de choc», ceci n’est pas pour rassurer ses collègues et encore moins l’administrateur provisoire nommé en juin dernier. Au sein de l’institution, certains se doutaient bien que cela arriverait.
Depuis la mise sous administration provisoire de cette structure publique, il y a cinq mois, le climat s’y est fortement tendu entre menaces et intimidations subies par l’actuelle équipe dirigeante qui croit payer pour les réformes engagées sous les instructions du président de la République. Des réformes qui ne plaisent que très peu à certains, y compris des agents encore en fonction. D’autant que les audits menés jusque-là ont mis à nu de nombreuses malversations financières perpétrées par d’anciens responsables, dont certains sont inquiétés par la loi.
Christophe Eyi placé sous surveillance ?
À la CNSS, on informe en effet ce lundi que l’équipe dirigée par Christophe Eyi a diligenté plusieurs missions d’audit menées en grande partie par les organes de contrôle interne qui «ont permis de détecter plusieurs irrégularités, donnant lieu à l’arrestation et au licenciement de quelques agents». Le rapt de la jeune femme aurait-il été commandité par une des personnes soupçonnées de malversation ? Celui-ci serait-il plutôt le fait d’un groupe d’agents encore en poste qui craindraient de se retrouver eux aussi en détention ?
Au sein de l’institution, la psychose est grande au point qu’une cellule d’accompagnement psychologique a été mise en place ces derniers jours. Beaucoup redoutent désormais d’être enlevés, voire pire. Selon des sources, l’administrateur provisoire aurait été doté d’une sécurité rapprochée parce que faisant l’objet de menaces lui aussi.
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