Africa-Press – Guinée. Amené à réagir sur le classement de Reporters sans frontières (RSF) amenant la Guinée à la 103ème place sur 180 pays, le Premier ministre Bah Oury assure que le pays vit dans des changements structurels.
“Vous savez, la question de la liberté est assez complexe. Ce n’est pas la normalité qui fait qu’on peut dire qu’on est dans un environnement de liberté et de démocratie. Nous sommes en train de vivre une période historique majeure qui nécessite des changements structurels, tant au point de vue des mécanismes de gouvernance qu’au niveau même de l’idée et de la pensée des citoyens. Et donc, c’est une transition, au point de vue sociologique, d’une grande importance. Il y a bien entendu le principe du changement qui fait qu’il y a des résistances, il y a des esprits qui sont tenants du maintien du statu quo, et cela c’est tout à fait logique et humain. Et c’est cela, dans ce combat, qui fait qu’il y a des frictions”, estime Bah Oury.
Mais, prédit le chef du gouvernement, “ces frictions vont progressivement s’atténuer. Et je peux vous dire qu’à l’heure actuelle, la population guinéenne, la société guinéenne, est apaisée et reconnaît les grands efforts qui sont faits pour les dynamiques de réconciliation, la consolidation de la cohésion nationale. Et donc, bien entendu, il y avait eu des secousses telluriques d’une forte intensité, mais au fil du temps, ça s’estompe et nous sommes en train de constater simplement, disons, des répliques de faibles intensités”.
Et, assure le Premier ministre, “c’est comme cela que les choses iront jusqu’à permettre l’émergence d’une société démocratique, avec des institutions solides, avec un peuple qui se reconnaît à travers ces institutions, avec un État qui sera en mesure d’assumer ses missions régaliennes de protection des citoyens, et bien entendu, de permettre un décollage économique certain et une disposition relativement juste et équitable. C’est dans cette logique que nous sommes en train d’évoluer”.
Avant de dire “bien entendu, il y a quelques personnes ou quelques intérêts qui ne sont pas en phase avec cette évolution.
Et ces intérêts se font entendre, parfois avec beaucoup plus de, disons, de vacarme que ce qui est en train d’être fait. Nous ne sommes pas dans le même registre”.
“Vous savez, les tonneaux vides font plus de bruit que les tonneaux pleins. Ça, c’est une rhétorique pour vous indiquer que ce que nous sommes en train de faire est majeur et c’est très important pour la population guinéenne. Et le reste, ça fait partie de l’ordre naturel des choses”, croit savoir le locataire du palais de la Colombe sur NCI.
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