Guinée et Gabon: un Destin Commun Possible

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Guinée et Gabon: un Destin Commun Possible
Guinée et Gabon: un Destin Commun Possible

Africa-Press – Guinée. Tout en affirmant que Conakry n’ambitionne pas de rejoindre l’Alliance des États du Sahel composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger, le Premier ministre Bah Oury assure que la transition guinéenne pourrait avoir la même destinée que celle Gabon.

Justifiant la non participation de la Guinée à l’AES, le Premier ministre déclare que ‘’la Guinée a une longue histoire. Nous tirons les leçons de notre propre histoire pour ne pas commettre des erreurs que nous aurions pu éviter. Nous restons dans la CEDEAO. Nous n’avons pas été heureux avec la CEDEAO pendant un bon bout de temps parce que nous avons estimé que l’organisation n’avait pas été à la hauteur de sa mission dans les moments les plus cruciaux de l’histoire récente de la République de Guinée. Néanmoins, on est dedans et on y restera. On va s’activer à faire de la CEDEAO, une institution de plus en plus en relation avec les peuples et aussi en relation avec la sauvegarde des intérêts stratégiques majeurs de l’espace qui est notre environnement le plus proche que nous devons préserver’’.

Et, assure Bah Oury, ‘’il faudrait que cet environnement soit un environnement porteur de croissance et de transformation économique pour donner aux populations la chance de pouvoir réussir, construire leur vie, améliorer leur cadre de vie, avoir des revenus, mettre la pauvreté et la misère comme étant un passé révolu. Tout cela, nous devons travailler pour que la CEDEAO réponde à ces exigences’’.

Par contre, fait remarquer le chef du gouvernement, ‘’nous avons constaté que certains de nos pays frères et très proches ont préféré aller dans une autre logique. La République de Guinée devrait déjà indiquer quelles que soient les vicissitudes politiques qui peuvent intervenir entre les États dans leur évolution interne, notre espace territorial, c’est-à-dire l’accès à la mer pour les marchandises et les personnes de ces pays, la Guinée en aucun cas ne fera obstacle à cette libre circulation des biens des personnes. Cela fait partie de l’ADN, disons, de notre engagement dès l’indépendance vers un panafricanisme qui prend en compte les intérêts majeurs de la population. Le reste, on fera de telle sorte que les choses puissent entre les États, qu’il y ait des rapprochements possibles’’.

‘’Nous sommes au-delà de cette contingence actuelle de penser à une autre politique, beaucoup plus, ambitieuse que les péripéties de la politique politicienne. L’inscription du Massif du Fouta Djallon comme patrimoine mondial de l’UNESCO, pourquoi cela? Parce que tous les fleuves de l’Afrique de l’Ouest internationaux prennent leur source en Guinée. Que ce soit le Niger, le fleuve Sénégal, le fleuve Gambie et d’autres fleuves de plus ou moins d’importance. Donc le bassin du Fouta Djallon est un bassin qui prend en compte le bassin du fleuve Sénégal, le bassin du fleuve Niger, le bassin du fleuve Gambie et d’autres bassins qui sont là. D’où le fait qu’à travers ce projet majeur, 15 États, aussi bien le Tchad et le Cameroun, sont parties prenantes de ce processus qui permettrait de faire émerger une véritable diplomatie de l’eau’’, explique le locataire du palais de la Colombe.

Sur la chaine ivoirienne NCI, il a laissé entendre que ‘’nos crises au Sahel, fondamentalement, c’est l’avant-goût d’une crise de l’eau avec la désertification à travers le changement climatique, d’où nous allons trouver des liens politiques qui feraient que malgré tout l’espace retrouvera son unité et pourra évoluer avec beaucoup plus d’harmonie et lorsque, avec le temps, toutes les douleurs et les frustrations vont s’estomper pour laisser place à la coopération et à l’intérêt commun. Je suis, de ce point de vue, persuadé que ce sera le cas et c’est le fait que le président de la République de Guinée, général Doumbouya, très tôt, a eu cette position qui marque une sagesse et une vision positive de l’évolution de nos États’’.

‘’La Guinée et le Gabon, peut-on parler d’un même destin?’’ Sur cette question, M. Bah répond par l’affirmative: ‘’Oui, c’est possible’’.

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