Africa-Press – Mali. Exploitée depuis 2000, la mine de Morila a le potentiel pour produire de l’or sur plusieurs années encore. En manque de fonds, son propriétaire australien a cependant interrompu le financement de la mine, mettant en péril l’emploi des travailleurs. C’est dans cette lancée, que la direction de la mine de Morila a organisé une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale que malgré l’arrêt du financement de firefinch que la mine continue de tourner mais ils demandent à l’Etat de voler à leur secours car la mine a besoin d’un repreneur. Les explications.
Firefinch a confirmé le mercredi 14 décembre 2022 l’insolvabilité imminente de sa filiale locale Morila SA, évoquant un « risque réel et actuel ». Cette situation fait suite à la décision prise plus tôt cette année par la compagnie minière australienne de cesser de financer la société via laquelle elle détient la mine d’or Morila.
En effet, le départ de la compagnie australienne de la Mine de Morila (Firfinch) environ un mois peut occasionner le licenciement de beaucoup de travailleurs locaux en réduisant le pouvoir d’achat des communautés qui dépendaient des activités minières.
La mine de Morila fonctionne normalement, et cela, malgré le retrait de la société australienne Firefinch. La mine tient toujours. « Si l’Etat soutient cette mine, elle peut encore produire jusqu’à 2029. Pour le moment, les employés de la mine risquent gros et les projets en faveur de la communauté locale pourraient être abandonnés. Morila est une mine historique pour le Mali. Mais force est de constater que la mine traverse une période très difficile suite à l’annonce de la fin du financement de la compagnie australienne » a déclaré le DG de la mine de Morila devant un parterre de journalistes qui ont fait le déplacement.
A ses dires, la mine est détenue à 100 % par les Maliens après le départ des expatriés. Ainsi, des entreprises maliennes ont mis à la disposition de la mine leurs matériels à zéro franc.
« Nous demandons à l’état de venir à notre secours. Par ce que la motivation principale qui nous retient aujourd’hui, c’est le Mali. Quand la mine s’arrête, c’est plus de 2160 travailleurs qui seront dans la rue. Morila fait beaucoup de contribution au Mali et à la communauté locale. Nous demandons aux Maliens de ne pas désespérer, car les Maliens sont capables de tirer cette mine encore vers le haut » a-t-il conclu.
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