Carte Biométrique et Passeport AES: Intégration des Peuples

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Carte Biométrique et Passeport AES: Intégration des Peuples
Carte Biométrique et Passeport AES: Intégration des Peuples

Africa-Press – Niger. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger disposent désormais d’un Passeport et d’une Carte d’identité biométrique communs, dans le cadre de la Confédération des Etats du Sahel (AES). Par ces documents d’identification, les pays de la Confédération réaffirment ainsi leur engagement pour l’intégration des peuples dans l’espace confédérale.

Les Chefs d’Etat du Burkina, du Mali et du Niger, dans le cadre de la Confédération des Etats du Sahel (AES), créée le 16 septembre 2023, restent plus que jamais engagés à faire de l’intégration réelle des peuples des trois pays, une réalité. A cet effet, les trois pays de la Confédération ont décidé de l’harmonisation des documents d’identité. Cette uniformisation des documents d’identité au sein de l’espace confédérale vise à fluidifier les échanges et les voyages, tout en offrant une réponse collective aux problématiques sécuritaires et diplomatiques rencontrées par la région. C’est pourquoi, dans la mise en œuvre de la feuille de route de la Confédération, après la création d’un Drapeau en février 2025, l’AES s’est dotée d’un passeport en janvier 2025. Ce passeport biométrique, commun aux trois Etats membres, symbolise l’intégration régionale. Il vise, par ailleurs, à favoriser la libre circulation des personnes et des biens entre les Etats membres de l’AES pour le bonheur de leurs peuples.

Un passeport conforme aux normes internationales

Au Burkina Faso, l’obtention du passeport par le Chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, a marqué le début du processus d’enrôlement et de sa mise en circulation. Le lancement du passeport AES a coïncidé avec le retrait officiel du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), marquant davantage la rupture entre les trois pays et l’institution sous-régionale dont le divorce était déjà consommé. Le passeport de l’AES a une durée de 5 ans et comprend 34 pages. Sa mise en circulation est effective depuis le 29 janvier 2025 et est conforme aux normes internationales en matière de biométrie et de sécurité comme le dicte l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Dans cette même dynamique d’intégration des peuples, le Burkina Faso a lancé le 1er décembre 2025, la Carte d’identité biométrique AES (CIB-AES) avec la remise de la première carte au Président Ibrahim Traoré, marquant le début d’une intégration régionale renforcée et d’une modernisation de l’identification, avec une production de masse prévue pour janvier 2026, coûtant 3 500 FCFA, valable 10 ans, et accessible dès l’âge de 5 ans. Conçue en polycarbonate, la CIB-AES répond aux normes internationales les plus exigeantes en matière de sécurité et de durabilité. Comme le passeport, l’objectif de la CIB-AES est de renforcer l’intégration régionale (AES), faciliter la libre circulation, lutter contre le terrorisme, sécuriser l’identification tout en s’inscrivant dans la convergence impulsée par les trois chefs d’Etat. Du reste, la mise en place de ces documents est un tournant majeur pour la digitalisation et la sécurisation des identités dans la région du Sahel, tout en favorisant l’inclusion sociale et administrative.

Renforcer les liens séculaires entre les Peuples d’Afrique

Dans cette même veine et guidés par l’esprit de fraternité, de solidarité et d’amitié entre les peuples d’Afrique, le Collège des Chefs d’Etat de la Confédération décidait, le 14 décembre 2024, que la Confédération est un espace sans visa pour tout ressortissant des Etats membres de la CEDEAO. « Les ressortissants de la CEDEAO ont le droit d’entrer, de circuler, de résider, de s’établir et de sortir sur le territoire des Etats membres de la Confédération des Etats du Sahel dans le respect des textes nationaux en vigueur. Toutefois, les Etats membres de la Confédération se réservent le droit, conformément à leurs lois et règlements, de refuser l’entrée sur leurs territoires à tout ressortissant de la CEDEAO entrant dans la catégorie des immigrants inadmissibles », pout-on lire dans un communiqué conjoint. Le document poursuit que les véhicules particuliers immatriculés sur le territoire d’un Etat membre de la CEDEAO pourront entrer sur le territoire d’un Etat membre de la Confédération conformément aux textes en vigueur. « Les véhicules à usage commercial immatriculés sur le territoire d’un Etat membre de la CEDEAO et transportant des passagers pourront entrer sur le territoire d’un Etat membre de la Confédération AES, conformément aux textes en vigueur », concluait le communiqué.

Soumaïla BONKOUNGOU Sidwaya/Burkina Faso

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