Africa-Press – Niger. Rabat, la capitale du Maroc, a abrité, le samedi 13 décembre 2025, la 3è Conférence des Présidents des Parlements et Assemblées Législatives d’Afrique (CoSPAL). Le Niger a été représenté à cette instance continentale par une délégation du Conseil Consultatif de la Refondation (CCR) conduite par M. Ali Idrissa, 3è Vice-président du Conseil. La délégation est composée de Moustapha Abdou, rapporteur général du CCR, et d’Ismael Larabou, membre de la commission Paix, sécurité, réconciliation nationale et cohésion sociale.
Au cours de ces assises organisées en collaboration avec la Chambre des Représentants du Royaume du Maroc, les présidents des parlements et assemblées législatives du continent ont débattu sur le thème central: « Leadership législatif et diplomatie parlementaire dans un ordre mondial en mutation ».
Dans son intervention devant cette instance, le Vice-président du CCR a souligné que cette rencontre est ‘’d’une importance stratégique pour le continent’’. « Notre monde traverse une période de transformations accélérées. Les équilibres hérités du XXe siècle se recomposent. Nous observons l’émergence d’un monde multipolaire, la montée des économies émergentes, l’importance croissante des ressources stratégiques africaines, une compétition internationale sur l’énergie, les minerais et la sécurité, et de nouveaux enjeux liés à l’environnement, au numérique et aux migrations », a relevé M. Ali Idrissa. Le chef de la délégation nigérienne a relevé le rôle crucial des parlements africains dans un tel contexte. « Ils ne sont plus seulement des organes de contrôle ou de législation: ils deviennent acteurs de souveraineté, garants de la stabilité institutionnelle, interfaces diplomatiques et partenaires du développement », a-t-il précisé. Il a également relevé la question essentielle qui doit interpeller les parlementaires dans ce contexte et qui se résume à ‘’quelle Afrique voulons-nous léguer à nos enfants en 2050?’’.
Le Vice-président du CCR d’insister sur la nécessité de bâtir des institutions robustes, capables de soutenir l’éducation, l’innovation, l’industrialisation, la bonne gouvernance et la paix. D’où l’importance de multiplier les canaux de dialogue, de renforcer la compréhension entre nations, de prévenir les tensions et de développer la coopération économique et technique. C’est l’un des objectifs de cette rencontre. « La diplomatie parlementaire n’est pas un supplément protocolaire: elle est aujourd’hui un vecteur d’influence, de stabilité et de prospérité », a-t-il estimé. Aussi, pour M. Ali Idrissa, l’Afrique ne doit pas être en marge, ni être spectatrice des changements et évolutions en cours dans le monde actuel. « Notre continent doit défendre ses ressources, valoriser son potentiel et faire entendre sa voix », a-t-il relevé.
Le Vice-président du CCR a, dans cette lancée, entretenu l’instance de la CoSPAL sur la Confédération des Etats du Sahel (AES). « Cette alliance, qui rassemble le Burkina Faso, le Mali et le Niger, repose sur trois principes simples: la souveraineté assumée, la solidarité stratégique et la sécurité collective. L’AES n’est pas tournée contre qui que ce soit. Elle est tournée vers l’avenir », a précisé M. Ali Idrissa. Pour le chef de la délégation du CCR, l’AES montre que des pays africains peuvent prendre leur destin en main, avec calme et responsabilité.
Enfin, il faut noter qu’au terme de ces assises, la CoSPAL a adopté une déclaration dite « Déclaration de Rabat sur le leadership législatif dans un ordre mondial en mutation ». Dans ce texte, la Conférence des Présidents des Parlements et Assemblées Législatives d’Afrique revendique un siège permanent pour l’Afrique au Conseil de Sécurité de l’ONU et réaffirme son attachement à l’intégrité des États.
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