Africa-Press – Niger. La ministre de la Population, de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, Pr Sidikou Ramatou Djermakoye Seyni, a présidé, le mardi 19 août 2025 au Centre International des Conférences Mahatma Gandhi, le lancement des travaux de la Journée Mondiale de l’Aide Humanitaire. Placée sous le thème « Agir pour l’humanité », cette 15è édition vise à interpeller les décideurs pour mettre fin aux souffrances humaines, rendre hommage aux humanitaires, renforcer la protection des civils et des humanitaires, et sensibiliser le public sur les activités et interventions humanitaires afin de garantir ensemble la sécurité et améliorer les conditions de vie des personnes victimes de crises humanitaires.
Dans ses propos liminaires, la ministre de la Population a souligné l’engagement du Gouvernement du Niger pour toutes les initiatives mises en place afin de garantir la sécurité. Elle a également rappelé l’importance de cette journée qui honore la mémoire des travailleurs humanitaires victimes de l’attentat contre la maison des Nations Unies survenu le 19 août 2003 à Bagdad et les actions louables réalisées par ces derniers pour sauver et améliorer la vie de nombreuses personnes ainsi que l’importance de la participation des communautés pour atteindre les objectifs prédéfinis. « L’aide humanitaire accompagne mais ce sont les communautés qui initient, orientent et façonnent les réponses à leurs défis. Il est important de respecter la dignité, au-delà du secours, car ce sont les femmes, les hommes et les enfants qui résistent chaque jour aux crises », a-t-elle indiqué. En appuyant, ajoute-t-elle, les projets issus d’initiatives portées par les communautés, on bâtit une résilience collective et des réponses adaptées en lien avec les actions du gouvernement. Aussi, la ministre a souligné que les actes terroristes constituent un frein au développement du Niger, forçant plusieurs personnes à vivre dans des conditions de précarité élevée accentuant ainsi les déplacements forcés, les épidémies, la malnutrition, les inondations, la psychose sociale et l’insécurité alimentaire dans plusieurs zones du pays et dans l’espace de la Confédération AES.
Pour sa part, la Coordinatrice Humanitaire par intérim, Mme Kinday Samba, a expliqué que le choix du thème de cette année est un appel aux décideurs à user de leur position et de leur influence pour mettre fin aux atrocités humaines en s’appuyant sur les instruments juridiques des droits humains, le droit international humanitaire et de tous les moyens disponibles. Elle a également mentionné les missions assignées aux travailleurs humanitaires et l’impact concret de ces derniers dans la vie des communautés locales. « À travers cette journée, nous aspirons à poursuivre le plaidoyer pour la protection des civils et des travailleurs humanitaires, promouvoir le respect du droit international humanitaire et des principes qui guident l’action humanitaire », dit-elle. La Coordinatrice Humanitaire par intérim a également mentionné l’importance de ces derniers qui consiste à soulager les souffrances, renforcer la résilience communautaire et à favoriser des réponses durables guidées par les besoins réels des populations. Elle a, par ailleurs, notifié que la situation humanitaire du Niger reste préoccupante malgré tous les efforts consentis par les autorités en raison des violences perpétuées au niveau de la zone des trois frontières générant des besoins humanitaires supplémentaires.
Malgré cette situation, Mme Kinday souligne que plusieurs progrès ont été enregistrés grâce aux aides humanitaires conjuguées aux efforts du gouvernement avec notamment une meilleure maîtrise de l’impact des inondations grâce aux mesures préventives mises en place, une amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle grâce à la disponibilité des céréales sur le marché, aux opérations de vente à prix modéré et à l’impact positif de la vaste campagne d’irrigation sur les terrains. La Coordinatrice a salué les efforts des autorités qui continuent d’instaurer un climat de sécurité, de paix permettant aux différentes opérations d’être réalisées et de relever les défis. « Cela exige une mobilisation accrue, un engagement renforcé de toutes les parties prenantes. Les actions anticipatoires peuvent contribuer à prévenir les catastrophes naturelles, car, agir avant un choc prévisible est non seulement plus efficace mais aussi moins coûteux que la réponse humanitaire traditionnelle. Nous devons favoriser des solutions durables pour une meilleure autonomie des communautés », a-t-elle suggéré.
Pour leur part, la Représentante des Partenaires Techniques et Financiers, Mme Lafuente Nena, et le Représentant des ONG nationales et internationales, M. Issoufou Soumana, ils ont salué le travail noble et constant des humanitaires pour sauver la vie des personnes vulnérables souvent au détriment de la leur. « En 2024, 383 travailleurs humanitaires ont été tués contre 265 humanitaires ayant perdu la vie en 2025 », a déploré Mme Lafuente Nena. Elle a ensuite lancé un appel à toutes les parties pour garantir la protection et la sécurité des civils et des travailleurs humanitaires. « En cette journée, engageons-nous à protéger nos travailleurs et à tous agir pour l’humanité », a-t-elle soutenu.
Par ailleurs, M. Issoufou Soumana a rappelé l’effort constant des ONG pour mobiliser les fonds afin d’assister constamment des millions de personnes au Niger malgré les défis auxquels ces dernières sont confrontées. Il a également réaffirmé l’engagement des ONG aux côtés des populations et du Gouvernement pour préserver la dignité humaine et renforcer la résilience des communautés.
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