Airbus et Renault s’allient pour développer la batterie solide

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Airbus et Renault s’allient pour développer la batterie solide
Airbus et Renault s’allient pour développer la batterie solide

Africa-Press – Niger. C’est la rupture technologique après laquelle toute l’industrie automobile court depuis déjà quelques années. L’accord de recherche et développement que viennent de signer l’avionneur européen Airbus et le groupe automobile français Renault vise notamment à « étudier les meilleures options pour doubler la densité énergétique des batteries à l’horizon 2030, en passant de cellules actuelles chimiques (lithium-ion avancé) à des conceptions entièrement solides », expliquent les deux groupes dans un communiqué commun.

La densité énergétique des batteries actuelles limite l’autonomie des voitures électriques et apparaît insuffisante pour constituer une source viable d’énergie pour les avions. En effet, avec la technologie à électrolyte liquide, le poids des batteries nécessaires pour propulser un avion commercial excéderait à lui seul la masse maximale de l’appareil au décollage. Si les batteries à électrolyte solide sont plus légères, c’est aussi parce qu’elles sont plus sûres, et peuvent donc se passer de sarcophage de protection destiné à éviter le risque de combustion que présentent les batteries lithium-ion à électrolyte liquide. « Nos équipes d’ingénieurs échangent avec celles d’Airbus pour faire converger des technologies transversales qui permettront à la fois d’exploiter des avions hybrides et de développer les véhicules de demain », selon Gilles Le Borgne, directeur de l’ingénierie chez Renault.

L’objectif des ingénieurs consiste à passer de 600 à 1 200 Wh/l, de 200 à 400 Wh/kg. Cette évolution permettrait par exemple à une voiture électrique d’effectuer un trajet Paris-Marseille sans avoir besoin d’être rechargée. Pour l’aviation, ces batteries pourraient ouvrir la voie au développement d’avions hybrides pour lesquels elles permettront un roulage électrique sur le tarmac tout en fournissant un complément de puissance aux réacteurs dans certaines phases de vol, comme le décollage. Les travaux entre les deux groupes portent également sur les méthodes de production et le recyclage de ces futures batteries « afin de préparer l’industrialisation de ces futurs modèles de batteries tout en évaluant leur empreinte carbone sur l’ensemble de leur cycle de vie », selon le communiqué.

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