Africa-Press – Tchad. Une mutinerie qui s’est éclatée ce vendredi 18 avril 2025, autour de 21h, dans la prison centrale de Mongo, a causé la mort de 4 personnes et l’évasion de 132 prisonniers. Parmi les blessés se trouve le délégué du gouvernement auprès de la province du Guéra. On vous explique, à travers cet article, les causes ayant conduit à ce mouvement d’humeur dans cette prison hautement sécurisée.
Dans tous les lieux de détention, la nourriture est le nœud du problème. Depuis déjà quelques mois, les détenus ont exprimé devant les autorités, lors d’une cérémonie de grâce, une pléthore de doléances parmi lesquelles l’insuffisance de nourriture au sein de la prison. Mais depuis lors, les choses traînent, jusqu’à ce qu’un autre problème s’ajoute à cela: le manque d’eau.
Pendant les moments de chaleur, comme il est de tradition dans cette prison, on libère les prisonniers des cellules pour les mettre dans la cour. Et, à la fin de la journée, on les ramène dans les cellules.
Ce jour-là, se sont-ils concertés pour se révolter ?
La nuit tombe dans la prison. Les détenus sont toujours dans la cour. À 21h18 précisément, lorsque les gardes se sont approchés d’eux pour leur demander de s’apprêter à regagner les cellules, ils refusent d’obtempérer.
Aussitôt, une altercation avec les gardes éclate, puis une révolte. Profitant de cette cacophonie, les détenus s’emparent des armes des gardiens et lancent un assaut. « Ils ont cassé en premier lieu le bureau du régisseur pour récupérer des armes », informe une source. Selon une autre source, parmi les détenus, il y en a qui détenaient déjà des armes bien avant.
Dans la foulée, le gouverneur est informé ainsi que l’ensemble de l’appareil sécuritaire de la province. Ils se mobilisent aussitôt sur les lieux. Les échanges de tirs se renforcent en présence du gouverneur. Malheureusement, il est touché par deux balles, mais son pronostic vital n’est pas engagé. Son garde du corps est également blessé.
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