Africa-Press – Benin. Comme il est de coutume, les prédicateurs ont délivré le « Koutouba », un sermon rappelant les principes fondamentaux que tout bon musulman doit observer pour bénéficier des grâces de la fête. Le message était clair: l’Aïd-el-Kébir est avant tout une fête de joie et de partage, invitant chaque croyant à étendre cette allégresse à ses coreligionnaires mais également aux personnes qui ne sont pas de croyance islamique.
La signification historique de la fête a également été rappelée. Elle tire ses origines du prophète Abraham, à qui Allah demanda en songe de sacrifier son fils bien-aimé. Alors qu’Abraham s’apprêtait à obéir, Dieu lui envoya un bélier, le sacrifiant à la place du fils. Ce récit est le fondement du rituel du sacrifice qui symbolise la soumission et la foi en Dieu.
Dirigée par l’imam de la mosquée centrale d’Abomey, El hadj Ilias Nondichao, la séance de prières a été un moment intense de dévotion. En langue arabe, l’imam a rappelé la grandeur et la miséricorde d’Allah, insistant sur la fidélité comme exigence et le respect de ses préceptes comme source de bénédictions.
La fête de Tabaski se tient à moins d’une dizaine de mois des élections couplées, une première en République du Bénin, mais aussi dans un contexte où le pays fait face, dans sa partie septentrionale, à des attaques terroristes. C’est pourquoi, l’imam, la communauté et les invités, dont des élus locaux, ont prié pour une riposte divine pour la victoire contre les ennemis, agresseurs des forces armées béninoises. ́
Des prières ont également été dites pour le bien être du chef de l’Etat et de ses collaborateurs. Enfin, la grâce de la paix a été implorée sur les prochaines élections nationales qui débutent en janvier 2026. La nécessité de mener les débats électoraux dans un climat pacifique est une préoccupation majeure pour la communauté musulmane. Fidèle de l’islam, El hadj Malèhossou souligne que des prières pour la paix ont été recommandées au niveau de toutes les mosquées. « Chacun des imams des mosquées centrales des 77 communes est instruit pour la poursuite de ces prières », a-t-il précisé invitant les autres confessions religieuses et les religions endogènes à leur emboîter le pas.
Après ces instants de prière collective, l’imam a procédé au sacrifice d’un bélier blanc. Geste symbolique mais tant attendu par les fidèles, qui ont alors pu regagner leurs foyers pour y répéter le même rituel, poursuivant ainsi la tradition du partage de la viande avec la famille, les amis et les nécessiteux.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Benin, suivez Africa-Press