Africa-Press – Benin. Moins d’un mois après avoir quitté l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) pour rejoindre Les Démocrates, Suzanne Élise Tama, cheffe de l’arrondissement central de Banikoara, a été destituée de son poste ce lundi 4 août 2025.
Suzanne Élise Tama, cheffe de l’arrondissement central de Banikoara depuis 2020 et figure politique locale influente, a été éjectée de son poste, à la suite de sa récente adhésion au parti d’opposition Les Démocrates, fondé par l’ancien président Boni Yayi. La nouvelle de sa destitution a été annoncée par le média Dabaaru ce lundi 4 août 2025.
Un vote de défiance
Sur les 31 conseillers présents, 28 ont voté pour, trois contres et zéro abstention. Avant cette destitution, 29 conseillers communaux avaient déjà demandé un vote de défiance contre Suzanne Elise Tama pour « crise de confiance »
Le 5 juillet 2025, dans une lettre adressée au président de l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), Joseph Djogbénou, elle évoquait une démission motivée par des « raisons personnelles ». Dans le même temps, elle déclarait vouloir conserver son poste au sein du conseil communal de Banikoara. Cette volonté n’a visiblement pas résisté aux dynamiques politiques en cours.
Le 26 juillet 2025, lors d’un meeting à Banikoara, elle officialisait son adhésion au parti Les Démocrates. « Je déclare solennellement ce samedi 26 juillet 2025, notre démission du parti Union Progressiste Le Renouveau et notre adhésion au parti Les Démocrates », avait-elle lancé devant une foule de militants. Cet engagement public en faveur de l’opposition aurait précipité sa destitution.
Une trajectoire politique interrompue?
Femme engagée et diplômée en droit des affaires et en gestion de projets, Suzanne Élise Tama est une actrice politique aguerrie, dont l’histoire avec la décentralisation remonte au début des années 2000. De Nikki à Parakou en passant par Abomey-Calavi, elle s’est forgée un parcours académique solide qui a soutenu son ascension politique.
Si aucun communiqué officiel ne précise encore les raisons exactes de sa destitution, ni le nom de son successeur à la tête de l’arrondissement central de Banikoara, ce brusque revirement intervient dans un climat de fortes tensions entre majorité et opposition, à quelques mois des élections générales de 2026.
Reste à savoir si cette exclusion marquera une pause ou un nouveau départ dans le parcours politique de cette figure féminine du septentrion béninois.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Benin, suivez Africa-Press