Africa-Press – Benin. Le Haut-Commissariat à la prévention de la corruption (HCPC) a franchi une étape décisive dans l’enquête ouverte suite à des accusations de détournement de fonds publics au sein du ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Mines.
Après un mois d’investigations dans la commune de Parakou, le rapport d’enquête a été officiellement remis le 31 juillet 2025 à Jacques Migan, Haut-Commissaire à la prévention de la corruption, par Alexandre Dagba, président de la Commission.
Prenant la parole lors de cette cérémonie, Alexandre Dagba a précisé que la mission a débuté à Cotonou, avec des séances de travail impliquant plusieurs acteurs du secteur, avant de poursuivre à Parakou, sur les sites des projets incriminés. Il a également souligné la complexité de l’affaire, qui implique de nombreux intermédiaires et nécessite un traitement rigoureux.
La remise de ce rapport marque une avancée notable dans la lutte contre la corruption au Bénin, à quelques mois d’échéances électorales majeures.
« Nous sommes déterminés à faire toute la lumière sur l’usage des ressources publiques. Aucune zone d’ombre ne sera tolérée », a réaffirmé Jacques Migan à l’issue de la rencontre.
Tout est parti des déclarations publiques faites le 21 juin 2025 à Parakou par Paulin Akponna, membre du parti Bloc Républicain alors qu’il était ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines. Dans ladite déclaration, il mettait en lumière un détournement présumé de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA destinés aux projets d’approvisionnement en eau potable et en électricité.
Ces fonds auraient été mal gérés sous l’administration précédente du ministère. En réaction, le HCPC a mis en place, dès le 1er juillet 2025, une Commission spéciale de vérification, chargée de mener une enquête de terrain sur les projets concernés.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Benin, suivez Africa-Press