Senna Orphée Aissi Kinss À Propos Du Africa Games Festivals : « Mettre Un Coup De Projecteur Sur Les Jeux De Société Du Monde »

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Senna Orphée Aissi Kinss À Propos Du Africa Games Festivals : « Mettre Un Coup De Projecteur Sur Les Jeux De Société Du Monde »
Senna Orphée Aissi Kinss À Propos Du Africa Games Festivals : « Mettre Un Coup De Projecteur Sur Les Jeux De Société Du Monde »

Africa-Press – Benin. Chef d’entreprise sénégalo-béninois, Senna Orphée Aissi Kinss est promoteur du ‘’ Africa games festivals ’’ dont la première édition se tient du 2 au 4 décembre prochain à Dakar. L’initiative, dit-il, est née dans l’action et « précisément d’un besoin de cohésion sociale ».

Elle vise à remettre au goût du jour le patrimoine culturel mondial que constituent les jeux de société. Elle débouchera sur la création d’une ludothèque (Maison de jeux de société) à Dakar, annonce-t-il dans cet entretien.

Propos recueillis par Sêmèvo Bonaventure AGBON

Bénin Intelligent : Que retenir de votre parcours d’entrepreneur en Belgique ?

Senna Orphée Aissi Kinss : Je suis établi en Belgique depuis 2005. Après une expérience de 12 ans dans le marché du travail belge, je me suis lancé dans l’entrepreneuriat avec une première entreprise « Sn Kinss Holding » au Sénégal qui fait de l’import-export. D’ailleurs en 2016 nous avons organisé la participation de l’État du Sénégal à la foire de Gang en Belgique.

Je suis aussi promoteur des Gaindé awards, un événement culturel qui récompense les africains de la diaspora qui se sont le plus illustrés dans leurs domaines; la première édition a eu lieu ici à Bruxelles en 2017 avec la participation de nombreuses personnalités de la diaspora.

Arrivé en 2019 je crée en Belgique mon Asbl, (une association sans but lucratif) « Les jeux d’Eden » qui œuvre pour la promotion de la cohésion sociale et du vivre ensemble à travers les jeux de société traditionnels africains que nous utilisons pour rassembler les différentes communautés présentes dans une Belgique parfois entachée de racisme, de discrimination, de repli sur soi…

Mais à vrai dire cette passion du jeu de société est partie d’une collaboration à Bruxelles avec un ami Serigne Ndiongue avec qui j’ai beaucoup exploré ce secteur via son collectif Jouwaii avec qui nous travaillons en parfaite collaboration.

responsable du Africa games festivals. Comment l’initiative est-elle née ?

L’initiative est née dans l’action si je peux le dire ainsi, mais précisément d’un besoin de cohésion sociale qui a toujours motivé mon engagement dans cette Asbl.

Après la création des jeux d’Eden j’ai remarqué à partir de nos participations dans différentes activités en Belgique, un certain engouement que suscite le jeu de société.

Ces jeux qui se jouent à plusieurs permettent, le temps d’une partie, de rassembler des personnes parfois d’âges différents, de communautés différentes, de langues différentes…

Mais vraiment de purs moments de bonheur et de partage loin des jugements, loin des discriminations, loin du racisme.

C’est à partir de ce vécu que je me suis dit tiens ! il y a quelque chose à exploiter dans ce domaine mais à un niveau plus élargi, d’où la naissance du Africa games festivals qui va regrouper plusieurs pays du monde.

Quels sont les objectifs poursuivis ?

Vous avez bien raison de dire les objectifs parce que, il y en a beaucoup.

D’abord la promotion de la diversité culturelle et du vivre ensemble. D’ailleurs pour chaque édition en fonction du pays, des jeunes, dits des ambassadeurs de la diversité sont sélectionnés entre l’Europe et l’Afrique pour accompagner l’évènement.

L’objectif ici, est la création de rencontres entre jeunes d’ici et d’ailleurs qui pendant l’évènement vont apprendre à se découvrir et à briser les clichés pour un monde plus juste sans discrimination ni racisme.

Donc pour l’édition de Dakar ce sera des jeunes belges qui iront à la rencontre de jeunes sénégalais.

La découverte aussi des jeux de société du monde et le développement d’une éducation culturelle autour du jeu de société. Pour réaliser cet objectif, au bout du parcours Dgf une ludothèque (Maison de jeux de société) sera ouverte à Dakar avec l’appui de nos partenaires pour donner vie à ces jeux de société qui font partis du patrimoine culturel mondial.

Cet espace sera accessible à un public de tout âge permettra d’insuffler une dynamique de cohésion sociale et de vivre ensemble qui sont le socle de l’Asbl les jeux d’Éden initiateur du projet.

À côté de ça nous visons aussi une exposition du patrimoine culturel africain, et la promotion d’une économie culturelle créatrice d’emplois, à ce sujet nous avons inclus, mes collaborateurs et moi, dans le programme un forum socio-économique qui vise à situer toutes opportunités d’affaires qui tournent autour des jeux de société, l’historique mais aussi l’impact sur les populations.

Des experts en la matière vont débattre sur des thématiques bien définies en fonction des réalités du pays qui accueille l’événement.

Sans oublier aussi la mise en relation des porteurs de projets avec les investisseurs, la promotion de l’art, l’artisanat, mais surtout de l’Afrique comme destination touristique. Ce que nous voulons c’est pousser nos États à comprendre et à mieux optimiser ce secteur qui peut participer à réduire le taux de chômage dans le continent.

À combien d’éditions en êtes-vous et quels est le programme de cette année ?

Nous en sommes à la première édition, et comme dit l’adage « charité bien ordonné commence par soit » j’ai d’abord voulu l’expérimenter chez moi au Sénégal avant d’étendre nos tentacules dans la sous-région.

Il est aussi important pour moi de le dire, le projet a bien été accueilli par les autorités sénégalaises, surtout la ville de Dakar qui ne ménage aucun effort pour la réussite. Et bien d’autres partenaires comme le ministère sénégalais du tourisme aussi l’ambassade du Sénégal à Belgique et autres

Dakar games festivals et Africa games festivals. Quelle est la nuance ?

Africa games festivals est un évènement culturel annuel, qui vise à mettre un coup de projecteur sur les jeux de société du monde, vestiges du passé et parfois même remis au goût du jour.

Le projet ambitionne de sillonner dans le temps les 54 pays que compte l’Afrique en raison de deux à trois pays par édition.

Pendant trois jours, des exposants venus de différents pays du monde vont communier avec des participants autour des jeux de société, véritables passe-temps commun, agréable et rassembleur.

Le Festival aura lieu tour à tour dans plusieurs villes africaines. Pour promotionner ces villes qui sont en ligne de mire, le festival est à chaque fois affilié à une capitale, si on doit se rendre à Dakar comme pour cette édition de décembre on dira tout simplement « Dakar games festival » ainsi de suite pour Bénin « Bénin games festival », Abidjan « Abidjan games festival ; c’est la toute la nuance.

C’est une façon vraiment de mettre en lumière les belles villes africaines, mais également susciter une meilleure implication locale. D’ailleurs après Dakar, nous prévoyons de faire Bénin, nous sommes en discussion avec les partenaires locaux.

Qui sont les participants au Africa games festivals et quelles sont les conditions ou modalités de participation ?

Les inscriptions sont ouvertes sur notre www.africagamesfestivals.com avec un formulaire à remplir qui reprendra tous les besoins de l’exposant.

Au niveau des participants pour l’instant nous en avons des éditeurs belges, français, sénégalais, béninois et bien sûr des suisses et des finlandais avec qui nous sommes en discussions et qui devront confirmer leur participation dans les jours à venir.

Bien entendu on en attend beaucoup d’autres. Bref tous les pays sont invités à venir montrer leurs savoir-faire, et leur culture.

Quel impact l’initiative a-t-elle déjà sur l’Afrique et sa jeunesse ?

Je pense que l’impact sera mesurable après la première édition, il sera un tout petit peu prématuré d’en parler tout de suite.

Mais nos attentes sont déjà claires ; à savoir une meilleure utilisation et valorisation du jeu de société qui peut en quelque sorte être un outil éducationnel et pédagogique important dans une société ou le numérique a acquis une prédominance indescriptible surtout chez les jeunes.

Mais on espère aussi avec ce projet inciter des jeunes à se lancer davantage dans la création et le business du jeu de société qui peut aussi être un moyen de promotion et d’exportation de nos cultures et de notre histoire.

Nous voulons par ce festival permettre à ce secteur d’être un vecteur d’emploi ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui en Afrique contrairement à d’autres continents.

Un mot sur la marraine

En effet nous en avons beaucoup, parce que c’est la dimension de l’évènement qui l’exige.

Qui sont donc les parrains ?

Du côté de la Belgique nous avons le journaliste Michel Lecomte, une personnalité très réputée dans le pays qui a eu l’amabilité de bien vouloir associer son image à ce festival.

Mr Lecomte nous apporte un soutien sans faille et si tout va bien il sera à Dakar pour y retrouver également l’ancien ministre sénégalais Cheikh Tidiane Gadio et l’ancienne maire de Dakar Madame Soham Wardini qui nous ont fait l’honneur de parrainer cette édition de Dakar.

Que dire ; l’implication de ces hautes personnalités dans un tel projet est hyper important, on en a besoin, elles l’ont aussitôt compris et se sont engagées à nous accompagner dans cette aventure qui n’est pas du tout une sinécure.

Je voudrais pour conclure vous inviter tous où que vous soyez dans le monde à nous rejoindre à Dakar en décembre pour 72h de bonheur, de rencontre‚ de découverte et de partage autour des jeux de société du monde.

Merci.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Benin, suivez Africa-Press

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