Crise politique au Bénin: le pardon, la seule porte de sortie selon les autorités religieuses

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Crise politique au Bénin: le pardon, la seule porte de sortie selon les autorités religieuses
Crise politique au Bénin: le pardon, la seule porte de sortie selon les autorités religieuses

Africa-Press – Benin. Le pardon est la seule formule possible pour le retour de la paix et de la cohésion sociale en République du Bénin. C’est du moins ce que unanimement les organisations religieuses ont partagé avec Pascal Essou, médiateur de la République qui a initié une rencontre de prise de conseils.

Le médiateur de la République a tenu en début de semaine une rencontre d’échanges avec les autorités morales des différentes organisations religieuses du Bénin. Cette rencontre entre en ligne de compte des démarches souterraines entamées depuis sa prise de fonction en vue du retour de la paix et de la décrispation de l’atmosphère politique.

L’initiative du médiateur de la République vise également à anticiper sur d’éventuelles crises qui pourraient naître dans le cadre de l’organisation des élections législatives prévues pour 2023.

A cette rencontre, on note entre autres, la présence du Haut conseil des rois du Bénin, la Conférence épiscopale du Bénin, l’Union islamique, l’Eglise protestante méthodiste du Bénin, l’Eglise du christianisme céleste, le cadre de concertation des confessions religieuses, le collectif des associations des églises évangéliques du Bénin, le cadre de concertation des religions endogènes, l’Ordre des Eglises chérubins et séraphins du Bénin.

Dans leur prise de parole, ces autorités morales ont unanimement reconnu que la seule voie de sortie de crise au Bénin est la voie du pardon. Le pardon donné, le pardon reçu. C’est cette expansion de pardon, estiment-ils qui permettra encore au pays de bénéficier de la grâce de Dieu.

Les autorités religieuses et morales ont pas ailleurs pris l’engagement de poursuivre d’intercéder auprès du Seigneur pour le retour de la paix et de la cohésion sociale et surtout pour qu’il n’y ait plus jamais au Bénin des violences avant, pendant et après les élections comme c’est la cas en 2019 et en 2021.

Une crise politique qui dure depuis 2019 …

Faut-il le rappeler, la crise politique et sociale qui secoue le Bénin date depuis les élections législatives de 2019. Une élection à laquelle les forces politiques de l’opposition n’ont pu participer. Prétextant de l’exclusion de leurs leaders et de leur parti politique de la compétition électorale, certains militants et sympathisants de partis politiques de l’opposition ont alimenté des poches de violences notamment dans les parties septentrionales du pays.

Au lendemain de ces élections suivies d’une vague d’arrestations, des appels au dialogue ont abouti à des pourparlers politiques qui ont conduit à la prise de loi d’amnistie pour libérer des jeunes arrêtées dans le cadre de ces violences électorales.

Ce dialogue politique a conduit malheureusement à la révision de la constitution. Une révision qui a abouti ensuite à l’organisation d’élections communales et municipales exclusives. L’esprit d’exclusion n’a pas disparu dans le cadre de la présidentielle de 2021. Ainsi, depuis 2019, le Bénin gère une crise politique et sociale sans précédent qui a détricoté la cohésion sociale et le vivre ensemble.

Aussi, depuis sa nomination et son installation en succession de Joseph Gnonlonfoun, le nouveau médiateur de la République, Pascal Essou s’est assigné pour mission de travailler au dégel. Il a pris dès lors son bâton de pèlerin et multiplie des rencontres d’échanges. Mais tout ce passe-t-il vraiment dans la vérité pour faire espérer un retour à la paix. Le temps nous édifiera.

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