Africa-Press – Benin. Lors de l’ouverture de la 31ème assemblée régionale de l’Assemblée parlementaire francophone (Apf), lundi 2 juin 2025 à Cotonou, les avancées démocratiques du Bénin ont été saluées par les intervenants nationaux et étrangers. Ce qui justifie la tenue de ce sommet dans le pays, ont-ils fait comprendre.
La bonne forme de la démocratie béninoise était au bout de toutes les lèvres, ce début de semaine à Cotonou, lors des travaux d’ouverture de la 31ème assemblée régionale de l’Assemblée parlementaire francophone (Apf). C’est le président du comité d’organisation de la rencontre, Assan Séibou qui a planté le décor dans ce sens. Selon ses propos, le Bénin joue un grand rôle dans l’Apf à travers les actions de son Parlement. Il a fait comprendre qu’au-delà de la démocratie, le visage du Bénin a positivement changé grâce au Programme d’actions du gouvernement du président Patrice Talon. Prenant la parole, la députée française, déléguée générale de l’Apf, Armélia Lakrafi, a d’ailleurs fait remarquer que le Bénin est le berceau de la démocratie africaine. « Par le dialogue politique, ce pays a pu passer d’un régime de parti unique à une démocratie pluraliste par une conférence nationale à des conférences africaines depuis les années 90. En 1995, Cotonou a été la deuxième ville à accueillir la conférence des chefs et de gouvernement des pays ayant partage le Français qui consacra le virage politique de notre institution. De même, c’est Cotonou qui a abrité en juillet 2023 la première promotion du Parlement des jeunes. Avec la rencontre qui démarre ce jour, le Bénin devient incontestablement une référence et une borne pour la construction d’un espace de dialogue. Alors, nous voulons que la francophonie soit un outil de dialogue et de compréhension mutuelle…», a-t-elle fait observer. Elle a été appuyée par Hilarion Etong, président de l’Apf et vice-président de l’Assemblée nationale du Cameroun.
Lançant les travaux de cette assemblée régionale, le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis Vlavonou, a situé le contexte du sommet de Cotonou. « Dans un contexte régional marqué par des défis politiques, sécuritaires, humanitaires et environnementaux, entre autres, nous nous devons de mutualiser les expertises et renforcer les échanges interparlementaires pour promouvoir des législations de plus en plus ambitieuses dans le sens de la construction d’un avenir commun plus stable, plus équitable et plus durable…», a-t-il souligné, avant de montrer que son pays est un partenaire de l’Apf. « Le Bénin, quoique grand par son histoire, n’est en réalité qu’un petit territoire de 114.763 km2 sur lequel vivent pas moins d’une cinquantaine de groupes sociolinguistiques venus d’horizons divers et tous aussi jaloux, les uns que les autres, de leur identité culturelle. A cet égard, seul l’usage de la langue française y tient véritablement lieu de pont entre toutes ces composantes d’une nation encore en construction !…Nous voulons que la Francophonie soit, non pas une machine à standardiser, mais un outil de dialogue et de compréhension mutuelle…», a-t-il ajouté. De même, le président Louis Vlavonou a démontré que l’Apf. est un outil de promotion des valeurs de la Francophonie. « Mais ces valeurs de la Francophonie Telles que la paix, la sécurité, le vivre-ensemble…sont menacées depuis quelques années en Afrique par l’apparition du terrorisme et l’extrémisme violent qui sont de véritables menaces pour les processus démocratiques et carrément des prédateurs de la démocratie…», selon ses dires, tout en saluant la volonté de dialogue clairement affichée par les pays de l’Alliance des Etats du Sahel et ceux de la Cedeao lors de leurs toutes premières concertations directes intervenues à Bamako, le jeudi 22 mai dernier d’une part et les importantes résolutions prises à l’issue de la 16ème Conférence des Présidents d’Assemblées de la Région Afrique de l’Apf qui s’est tenue à Brazzaville, les 15 & 16 avril dernier en faveur de la paix et de la sécurité des populations, aux côtés de celles adoptées en faveur de la bonne gouvernance et du développement durable.
Jules Yaovi Maoussi (Br Ouémé-Plateau)
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