Africa-Press – Benin. Le parti Les Démocrates (LD) a décidé de jouer solo pour les législatives de 2026. Pas d’alliance, pas d’accord parlementaire, pas de compromis.
Dans un paysage politique où les coalitions deviennent souvent une question de survie, la formation de Boni Yayi fait le pari risqué de la solitude stratégique.
Ce choix intervient dans un climat de défiance entre le parti d’opposition et les institutions électorales. Après son exclusion des présidentielles et des communales, LD accuse la CENA d’avoir pratiqué une politique du « deux poids, deux mesures ». Le parti dénonce notamment des faveurs accordées à d’autres formations pendant que ses propres dossiers étaient bloqués.
En choisissant de faire cavalier seul, Les Démocrates entendent prouver qu’ils ne dépendent d’aucun adossement pour exister.
Il lui faudra donc surmonter le défi des 20 % requis dans chacune des 24 circonscriptions électorales, une tâche qui s’annonce herculéenne.
Car derrière ce discours d’indépendance se cache une épreuve de vérité. Le parti doit démontrer qu’il reste une force populaire capable de transformer sa posture contestataire en dynamique électorale. S’il échoue, il risque de se marginaliser durablement, ouvrant la voie à une recomposition du champ politique autour du pouvoir.
En réalité, cette posture du “seul contre tous” est aussi un message politique: celui d’une opposition qui refuse d’être domestiquée. Mais à trop vouloir incarner la résistance, Les Démocrates prennent le risque de devenir un symbole sans levier.
Les législatives de 2026 seront donc plus qu’un scrutin. Elles diront si Boni Yayi et son parti peuvent encore peser sur le jeu national ou s’ils ne seront bientôt qu’un souvenir de la grande opposition d’antan.
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