Africa-Press – Benin. La Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH) a abordé les violences électorales survenues lors de la présidentielle de 2021 dans son rapport 2020-2021. Deux pages du document ont été consacrés aux actions préventives, et surtout au bilan des sanglants affrontements enregistrés dans certaines villes du pays.
Selon les informations recueillies et vérifiées par la CBDH, les violences électorales de la présidentielle d’avril 2021 ont fait « au moins cinq (05) pertes en vies humaines dont au moins trois (03) dans la commune de Bantè et au moins deux (02) dans la commune de Savè. Certaines victimes tuées par les balles des Forces de défense et de sécurité ont pu être inhumées ». L’institution fait savoir dans son rapport que « deux (02) corps n’ont jusqu’à ce jour pas été remis aux familles qui les réclament pour les cérémonies funéraires ». Du côté des forces armées, la CBDH dit n’avoir enregistré aucun décès.
La Commission déplore et condamne les violences électorales qui deviennent récurrentes depuis 2019 et invite les acteurs politiques et tous les protagonistes à trouver des solutions idoines à cette situation qui constitue une grave menace pour la paix sociale dans le pays.
Dans leurs investigations le président Clément Capo-Chichi et son équipe ont pu retrouver les tombes de trois personnes décédées au cours des violences électorales. Il s’agit des tombes de l’étudiant H.A tué à Gouka, de dame P.A tuée à Bantè Centre et du sieur G.T tué à Oké Dama (Bantè).
La CBDH a rappelé le bilan officiel présenté le 14 avril 2021 par le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique Sacca Lafia. De ce bilan, il est à retenir que les affrontements entre populations et forces armées ont fait vingt et un (21) blessés par balles parmi les agents des Forces de défense et de sécurité et causé d’énormes dégâts matériels chiffrés en milliards de FCFA. Il avait précisé qu’aucun corps n’a été retrouvé et qu’aucune déclaration de décès n’a été enregistrée.
Des actions préventives menées par la CBDH
Tirant leçon des événements d’avril 2019, la Commission Béninoise des Droits de l’Homme a entrepris des actions pour prévenir les violences de 2021. Elle a échangé avec les différents acteurs impliqués dans le processus électoral pour une élection apaisée. « Au cours de ses rencontres, d’échanges, une attention particulière a été accordée aux instruments nationaux et internationaux des droits de l’Homme et les principes de base sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les différentes autorités en charge de la sécurité et du respect des lois et autres règlements », mentionne le rapport.
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