Africa-Press – Benin. Alors que des voix issues du camp de Me Adrien Houngbédji réclament le départ du PRD de l’UPR, Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, rappelle la position juridique déjà établie: le PRD, comme l’UP, a cessé d’exister depuis leur fusion dans l’Union Progressiste le Renouveau (UPR).
Depuis quelques jours, la scène politique béninoise est marquée par des remous internes au sein de l’Union Progressiste le Renouveau. Issue de la fusion de deux formations politiques à savoir l’Union Progressiste (UP) et le Parti du Renouveau Démocratique (PRD).
L’UPR fait aujourd’hui face à des critiques émanant de figures proches de Me Adrien Houngbédji, qui s’estiment marginalisées dans la nouvelle configuration politique. Plusieurs d’entre elles plaident désormais pour une renaissance du PRD.
Face à cette pression, le porte-parole du gouvernement a tenu à clarifier la situation juridique de cette formation politique qui avait connu son moment de gloire. Interrogé sur le sujet, Wilfried Léandre Houngbédji a évoqué une décision de la Cour constitutionnelle qui, selon lui, « constatait et consacrait la fusion des deux partis, UP et PRD, laquelle fusion a donné l’UPR ».
« Les partis fusionnés disparaissent pour au moins 15 ans »
Cette décision de la cour, a-t-il rappelé, entraîne la disparition légale des partis fondateurs, pour une durée minimale de 15 ans. « Pendant cette période, aucune formation ne peut revendiquer les anciens attributs, sigles ou noms », a-t-il précisé.
Cependant, le droit à la dissidence demeure ouvert. « Si demain, des acteurs décident de partir de ce parti et d’en créer un autre, c’est leur libre choix […]. Mais ils iront créer un autre parti, certainement pas celui du même nom », a souligné Wilfried Léandre Houngbédji.
Autrement dit, la création d’un nouveau parti est juridiquement possible, mais un retour pur et simple du PRD tel qu’il était connu est exclu dans le cadre légal actuel.
Au-delà de l’aspect juridique, le porte-parole du gouvernement suggère que la crise actuelle serait liée à une « question de positionnement à venir », en lien avec les prochaines échéances électorales. Malgré les tensions, il se veut optimiste: « Ce sont de grands acteurs politiques, expérimentés. Ils sauront trouver des solutions à un moment ou à un autre pour avancer. »
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