Gouvernance de la Rupture en Phase Passive pour 2026

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Gouvernance de la Rupture en Phase Passive pour 2026
Gouvernance de la Rupture en Phase Passive pour 2026

Africa-Press – Benin. La désignation de Romuald Wadagni comme candidat de la mouvance présidentielle pour la présidentielle de 2026 marque un tournant dans la dynamique politique béninoise. Ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances depuis 2016, Wadagni devient la figure choisie par Patrice Talon pour assurer la continuité de son action. Mais sa candidature soulève une question cruciale: comment concilier gouvernance et campagne électorale?

La loi béninoise n’impose pas à un ministre de démissionner dès lors qu’il est candidat. Juridiquement, Wadagni pourrait rester à son poste, mais politiquement, la situation est délicate. Chaque décision prise à la tête du ministère des Finances, chaque négociation avec les partenaires internationaux sera scrutée à l’aune de son ambition électorale. Maintenir Wadagni au gouvernement exposerait l’exécutif à des critiques sur l’équité de la compétition.

Patrice Talon fera donc certainement le choisi de décharger son « joker » de ses fonctions pour le terrain. Wadagni pourra se consacrer pleinement à sa campagne.

Depuis son arrivée au pouvoir, Talon a rarement procédé à des remaniements ministériels d’envergure. Wadagni a été préservé de ces changements, consolidant sa position de pilier du gouvernement. Sa longévité et ses résultats économiques exceptionnels en ont fait un ministre fétiche, à l’abri des turbulences habituelles. La campagne de 2026 change la donne: son rôle de technocrate laisse place désormais à celui de candidat et porte-drapeau d’une succession planifiée.

Avec la désignation du candidat de la mouvance, la gouvernance de la rupture entre dans une phase passive d’autant plus que dans un entretien le chef de l’État fait la promesse de s’engager personnellement dans l’élection de son successeur. C’est dire que c’est tout l’appareil d’État qui sera mobilisé les jours à venir pour travailler à l’élection du joker de la mouvance.

Qu’il vous souvienne que Patrice Talon a toujours justifié le fait de ne pas précipité le choix d’un dauphin pour éviter le ralentissement du fonctionnement de l’État. Désormais le pas est franchi et la gouvernance entre bientôt dans une phase passive.

Ministres, députés, hauts cadres de l’État seront mobilisés pour le terrain aux côtés du chef de la mouvance qui promet mouiller personnellement le maillot pour le candidat de la mouvance.

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