« Le chemin est en train d’être déblayé pour des questions qui fâchent », Joêl Atayi-Guèdègbé

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« Le chemin est en train d’être déblayé pour des questions qui fâchent », Joêl Atayi-Guèdègbé
« Le chemin est en train d’être déblayé pour des questions qui fâchent », Joêl Atayi-Guèdègbé

Africa-Press – Benin. L’unité retrouvée autour du président Patrice Talon lors de la fête du 1er Août 2022 continue de nourrir les commentaires. Appréciant la présence des opposants et des anciens présidents de la République au Boulevard de La Marina, Joël Atayi-Guèdègbé affirme que le chemin est entrain d’être déblayé pour des questions qui fâchent.

Après deux ans de pause pour des raisons liées à la pandémie de la Covid19, le Bénin a renoué le 1er Août 2022 avec les manifestations officielles entrant dans le cadre de la commémoration de l’accession du pays à la souveraineté internationale. La spécificité de l’édition 2022 de la fête nationale du Bénin est la présence des leaders de l’opposition au régime du président Patrice Talon et surtout la présence des deux anciens chef d’Etat, Nicéphore Soglo et Thomas Boni Yayi qui avaient boycotté l’invitation du chef de l’Etat lors des éditions précédentes.

Sur Frissons radio le mardi 2 Août 2022, l’expert en gouvernance, Joël Atayi-Guèdègbé revient sur les images présentant le chef de l’Etat saluant chaleureusement les anciens présidents de la République et des leaders de l’opposition notamment le président des démocrates, Eric Houndété.

Pour lui, ces images semblent être des signes précurseurs de la décrispation politique tant souhaitée par l’ensemble du peuple béninois. En tout cas pour Joël Atayi-Guèdègbé, la ferveur suscitée par les manifestations officielles, le 1er Août dernier, démontre que les béninois sont désormais loin des événements de 2019 (les violences et les casses suscitées par les législatives de 2019 – Ndlr).

« …le chemin est en train d’être déblayé pour des questions qui fâchent en vue des prochaines élections législatives« , affirme Joël Atayi-Guèdègbé au regard de l’unité qui s’est retrouvée autour du président de la République. Pour en arriver à cette ambiance, l’acteur de la société civile estime que des efforts ont dû être consentis de part et d’autre pour permettre cette ouverture qui annonce un cheminement vers une cohabitation plus apaisée.

Les prisonniers et exilés politiques, l’équation à résoudre…

Si l’acteur de la société civile a reconnu qu’un pas a été fait dans le sens de la décrispation, il reconnait que le plus difficile est la situation des prisonniers et exilés politiques; ceux-là qui ont été condamnée à de lourdes peine ou qui ont quitté le pays et que le chef de l’Etat invite à répondre de leurs actes devant les juridictions. A l’endroit de ceux-là aussi, Joël Atayi-Guèdègbé entrevoit des possibilités à travers le dialogue politique. Pour lui, personne n’oublie qu’il y a des possibilités à travers des négociations qui ne se déroulement pas sur la place publique.

L’acteur de la société civile a également évoqué la grâce présidentielle et la prise d’une loi d’amnistie par l’assemblée nationale qui sont entre autres des voies possibles de décrispation de la tension politique.

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