Africa-Press – Benin. Au lendemain de la désignation de Romuald Wadagni comme candidat de la majorité présidentielle à l’élection de 2026, Richard Boni Ouorou, président du parti « Le Libéral » actuellement incarcéré dans l’affaire du récépissé de son parti, a publié un message de soutien.
Dans un message daté du lundi 1er septembre 2025, Richard Boni Ouorou a rompu le silence pour commenter l’actualité politique nationale. « C’est avec grand enthousiasme que j’ai appris […] le choix porté sur le Ministre Romuald Wadagni, pour être le candidat de la majorité présidentielle lors des prochaines élections présidentielles », écrit-il, avant de saluer la clairvoyance du chef de l’État Patrice Talon dans ce processus.
Selon l’homme politique, cette désignation traduit la volonté de poursuivre l’élan de performance et d’efficacité enclenché depuis 2016. « À partir de 2026, cette dynamique devra continuer voire s’améliorer, avec un nouveau paradigme adapté aux défis actuels de notre société », a-t-il souligné.
« Un atout économique » face aux défis mondiaux
Dans son analyse, Richard Boni Ouorou met en avant le profil économique du ministre Wadagni. « Son expérience en tant que Ministre des Finances et de l’Économie, plus qu’un atout, est aussi un besoin voire une nécessité », affirme-t-il. Le politologue a rappelé ses résultats budgétaires et ses distinctions internationales. Balayant d’un revers de main les critiques sur la dette publique, il estime que « la dette n’est jamais le problème mais seule son affectation non optimale qui pourrait l’être ».
L’opposant devenu prisonnier politique présumé croit en la capacité du candidat de la mouvance à convaincre les électeurs par des propositions « chiffrées et réalistes » dans le cadre d’une campagne « objective et pacifique ».
Un message depuis la prison
Ce soutien affiché intervient alors que Richard Boni Ouorou est au cœur d’une affaire judiciaire retentissante. Le 22 mai 2025, lui et deux fonctionnaires du ministère de l’Intérieur ont été placés sous mandat de dépôt par la CRIET dans le cadre de l’obtention du récépissé provisoire du parti « Le Libéral ». Le parquet spécial les a inculpés pour « corruption d’agent public », des faits punis de cinq à dix ans de réclusion criminelle.
Selon l’accusation, des sommes d’argent auraient été versées pour faciliter la délivrance du document administratif. Le procureur spécial Mario Mètonou a évoqué des paiements allant jusqu’à sept millions de FCFA, même si les versions divergent entre les mis en cause.
Malgré ces ennuis judiciaires, Richard Boni Ouorou n’entend pas se taire sur les grandes orientations politiques du pays. En clôturant son message, il a remercié les partis de la majorité, BR et UPR, pour « leur discernement et leur confiance en la jeunesse ».
Le politologue Richard Boni Ouorou a également lancé un message à l’endroit du candidat désigné. « Félicitations cher Romuald et mes vœux de succès ! », a-t-il souhaité.
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