Africa-Press – Benin. La volonté affichée du parti Les Démocrates de faire modifier à nouveau le Code électoral semble compromise. En effet, selon la charte de la CEDEAO, toute réforme électorale doit intervenir au moins six mois avant le scrutin. Or, au Bénin, cette limite est fixée au 11 juillet 2025.
Conformément aux dispositions de la CEDEAO et au Code électoral actuellement en vigueur, aucune modification ne pourra être apportée à partir de cette date. Ce verrou juridique rend donc pratiquement impossible toute révision du texte électoral à quelques jours de l’échéance, malgré les appels à la relecture exprimés par certains acteurs politiques.
L’un des points les plus sensibles du Code et qui milite pour sa révision reste le seuil de représentativité fixé à 20 % au niveau national pour la validation des listes. Cette exigence continue de susciter des préoccupations au sein de la classe politique, notamment dans les partis de l’opposition, qui y voient un risque d’exclusion lors des prochaines consultations électorales.
À mesure que la date du 11 juillet approche, l’agitation politique s’intensifie. Les états-majors affinent leurs stratégies, en perspective des législatives, des communales et de la présidentielle de 2026. Des candidatures se dessinent, mais le climat demeure tendu, sur fond de méfiance institutionnelle.
Adopté en 2024, le Code électoral avait déjà fait l’objet de contestations. Plusieurs propositions d’amendements avaient été soumises, sans pour autant être intégrées. Le cadre juridique reste donc inchangé, et la fenêtre légale pour toute révision se referme définitivement ce jeudi.
Les partis politiques devront désormais composer avec les règles en place. Dans un contexte marqué par une demande accrue de transparence et d’équité, l’enjeu pour tous les acteurs sera d’assurer un processus électoral crédible et apaisé.
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